2021 : Une année bien spéciale pour Kristel Ngarlem

Que ce soit dans le sport ou sur les bancs d’école, Kristel Ngarlem vivra des moments bien spéciaux d’ici la fin de l’année 2021. En plus de réaliser son rêve olympique à Tokyo, elle atteindra un autre de ses objectifs de longue date à l’automne, soit celui de conclure ses études universitaires.

Au terme d’un long et, faut-il le dire, éprouvant cycle olympique, Ngarlem a finalement obtenu la confirmation tant attendue au début du mois de juin. Une nouvelle à la fois rassurante et stimulante pour celle qui représentera le Canada pour une première fois aux JO et qui sera en action chez les moins de 76 kg le 1er août prochain.

Je suis vraiment contente ! C’est sûr que ç’a été quand même assez long avant d’avoir la réponse finale et on dirait que je ne le réalise pas encore tout à fait. Je suis contente du processus qui a mené jusqu’à cette qualification.

À l’image de nombreux athlètes de la province, Ngarlem a vécu toute la gamme des émotions lors de la dernière année. Dans l’attente et l’incertitude, elle avoue que la motivation n’était parfois pas au rendez-vous et qu’il était difficile de se fixer des objectifs par instants. Maintenant que la tempête est passée, elle file le parfait bonheur et poursuit ses préparatifs en vue de la plus grande compétition de sa carrière.

« Mes pires moments sont vraiment derrière moi ! Depuis que je suis qualifiée, mes semaines vont vraiment bien. Mon poids va bien et mes barres vont bien à l’entraînement. Actuellement, ce n’est vraiment que du positif », a assuré celle qui est supervisée par Jean-Patrick Millette dans sa préparation physique.

Pour ses premiers Jeux, la Montréalaise s’est fixé des objectifs qu’elle croit être en mesure de réaliser à Tokyo. Au-delà du volet sportif, elle souhaite d’abord et avant tout profiter au maximum de son périple dans la capitale japonaise.

Je veux vraiment apprécier chaque moment à Tokyo ! Et pour ce qui est de la compétition en soi, je veux arriver en forme, faire le poids et réussir au moins quatre barres, tout en me rapprochant de mes sommets personnels. Pour moi, ce serait idéal !

Bachelière en devenir

Il n’y a pas que dans le sport où Kristel Ngarlem a excellé au cours des dernières années. Après avoir obtenu ses certificats en victimologie et en criminologie, l’étudiante en enquête et renseignement obtiendra son baccalauréat par cumul à l’issue de la prochaine session d’automne.

Je l’ai réalisé récemment, mais je vais terminer 2021 en étant Olympienne et bachelière. C’est définitivement une année positive et fructueuse ! Depuis que je suis petite, mon but était d’atteindre ces deux objectifs.

Un peu comme dans le sport, Ngarlem a dû se surpasser pour arriver à ses fins au niveau scolaire. Guidée par sa passion et son désir de réussir, elle est non seulement parvenue à concilier l’haltérophilie et les études, mais aussi à se démarquer académiquement malgré sa dyslexie.

« Ce n’est pas toujours super facile, mais j’aime vraiment ça ! C’est important pour moi de finir ma formation et je m’informe toujours le plus possible. Je n’hésite pas à en faire plus pour obtenir mon baccalauréat », a-t-elle fièrement expliqué.

Tout au long de ses études et de sa carrière sportive, Ngarlem a pu compter sur sa fidèle alliée, sa mère, Lise, qui a toujours été là pour l’encourager à franchir les nombreux obstacles qui se dressaient devant elle. Un soutien plus qu’apprécié par la principale intéressée.

Ma mère m’a toujours répété l’importance d’aller à l’école malgré le sport et la dyslexie. Elle a toujours été ma fan numéro un à tous les niveaux ! Elle venait me porter à l’école et aux entraînements. Elle m’encourage toujours à continuer et à avoir un bon plan B. Quand tu aimes ton plan B, ça te permet d’être heureuse dans les choix que tu fais.

C’est donc avec une grande satisfaction que Ngarlem entrevoit la fin de son parcours à l’Université de Montréal, une institution qui lui est chère et qu’elle tient en haute estime.

« Pour moi, ça n’a jamais été une option d’aller ailleurs. Mes programmes y étaient offerts et je n’ai pas hésité une seconde. Je ne me verrais pas être ailleurs, j’ai Montréal tatoué sur le cœur et c’était une évidence d’aller à l’Université de Montréal », a-t-elle conclu.

Dans un avenir rapproché, Kristel Ngarlem vise une carrière en sécurité corporative, en prévention de crime ou en enquête. Mais cette nouvelle aventure professionnelle et la fin de ses études universitaires ne signifient pas pour autant la fin de sa carrière sportive.

À 25 ans, Ngarlem a la vie devant elle et souhaite poursuivre son parcours en tant qu’athlète jusqu’aux Jeux olympiques de Paris, en 2024.

Rédaction : Sportcom pour les Carabins de Montréal