Football

Se dépasser pour la cause

Peu importe l’épreuve qui se dresse devant lui, Jean-Sébastien Martel n’est pas le genre de personne à abandonner. L’ancien ailier défensif des Carabins l’a une fois de plus prouvé dimanche, en complétant le demi-Ironman de Mont-Tremblant. Comme si le défi n’était pas déjà assez intense, l’homme de 30 ans a décidé d’enfiler son habit de pompier pour la portion course à pied.

Tel que rapporté dans l’article de La Presse + samedi, Jean-Sébastien n’a pas choisi la manière la plus facile afin de faire ses débuts de triathlonien. Cette décision a toutefois été prise dans le but de sensibiliser la population sur la condition de James, son petit garçon qui est atteint d’hémiparésie [forme de paralysie cérébrale].

Personnellement, je suis très content d’avoir fini, mais je le suis encore plus d’avoir atteint l’objectif principal qui était d’intéresser les gens à sa condition. Mes collègues, les amis et la famille étaient au courant, mais là, des gens que je ne connais pas s’intéressent et ont commencé à faire des dons!

Si sa conjointe et lui tentent d’amasser des fonds, c’est afin de pouvoir se procurer une chambre hyperbare à la maison qui permettrait au petit James de subir des traitements appropriés beaucoup plus régulièrement.

Au départ, on ne savait pas qu’on pouvait avoir accès à une telle chambre à la maison, alors ça ne servait à rien d’amasser des sous. On faisait donc beaucoup de voyagement et ça engendrait des grandes dépenses. C’était une affaire de fou! De pouvoir se procurer les installations à la maison c’est certain que ça nous simplifierait la vie, mais ça aiderait énormément à James.

Un défi personnel

Lorsqu’il s’est aligné sur la ligne de départ, celui qui a porté les couleurs des Carabins pendant trois saisons savait qu’il aurait besoin de toute son énergie afin de pouvoir compléter sa journée.

C’est drôle, mais la partie de course avec mon habit de pompier c’est celle qui s’est le mieux passée. J’avais déjà fait un demi-marathon et j’ai marché une bonne partie. Au vélo, j’avais déjà fait 70 km, mais pas 90! Il y avait également beaucoup de côtes. La nage aussi ç’a été difficile! Je m’étais entraîné en piscine, mais pas vraiment en eau libre. Tu ne vois pas le fond et tu perds tes repères. Après 200 mètres, j’avais déjà les bras morts. J’ai fait environ 60% de la distance sur le dos, mais j’y suis arrivé!

Exemple parfait que les athlètes des Carabins forment une grande famille, Jean-Sébastien a bénéficié des conseils d’un ancien nageur des Bleus, Xavier Desharnais afin de peaufiner sa technique.

J’aurais dû faire ça beaucoup plus tôt, a lancé en riant le demi-homme de fer! C’est le jeudi avant la compétition que je suis allé nager en eau libre. Xavier a excellé en piscine avec les Carabins et il fait la traversée du lac Saint-Jean. Il a vraiment une bonne expérience dans le domaine.

Même s’il a maintenant une médaille pour prouver qu’il a réussi le demi-Ironman, le père de deux enfants ne prévoit pas ralentir, car il s’est déjà inscrit à un autre triathlon avec des distances similaires en août. Aux dires de Jean-Sébastien, son passage avec les Carabins a contribué à bâtir cette force de caractère qui l’aide à passer au travers des épreuves que la vie place devant lui.

Danny [Maciocia] disait souvent qu’il fallait être fait solide mentalement. Ça ne veut pas dire d’être méchant, mais d’être capable d’accepter ce qui se passe dans nos vies. Pendant le triathlon ç’a fait mal, comme quand je jouais au foot par moment, mais il ne faut jamais arrêter.

Il est toujours possible d’effectuer un don afin de soutenir Jean-Sébastien, sa conjointe et James dans cette épreuve qu’ils ont choisie de surmonter ensemble.