La force de l’équipe

Pour une partie du grand public, le cheerleading se limite à l’animation de la foule lors des matchs de football. Pourtant, il s’agit seulement d’une fraction des accomplissements que réalisent ces athlètes de haut niveau pendant leur saison.

Cette année, en plus des six matchs de football présentés au CEPSUM, l’équipe de cheerleading des Bleus a pris part à quatre compétitions universitaires et est montée sur la plus haute marche du podium chaque fois, en plus de remporter la bannière provinciale pour une quatrième année consécutive.

Derrière ces succès se cachent des centaines d’heures d’entraînement qui se transposent directement sur les résultats.

«C’est un vrai sport d’équipe, a admis l’entraîneure-chef de l’équipe Alexandra Brassard qui a également été étudiante-athlète pendant quatre saisons avec les Bleus. S’il manque un membre, ça ne marche simplement pas. Au total, c’est environ une dizaine d’heures d’entraînement par semaine, en plus des deux séances de musculation obligatoires.»

Même si le football fait en sorte que leur horaire est très chargé à l’automne et que les conditions météorologiques sont parfois difficiles, leur contribution aux matchs leur confère un avantage non négligeable sur certains de leurs adversaires.

«Parce qu’on va aux matchs de football, on a le droit de commencer à pratiquer plus tôt, a avoué Alexandra. Notre recrutement est donc devancé aussi et ça nous donne environ deux ou trois semaines de plus que l’UQAM et l’UQTR qui n’ont pas d’équipe de football.»

«C’est également une occasion de pratiquer devant du public et ça nous aide à voir quels athlètes sont en mesure de performer sous la pression.»

Pour l’amour du sport

L’un des facteurs qui permettent aux Carabins de demeurer au sein de l’élite provinciale est la force et la répartition des tâches au sein du groupe d’entraîneurs.

Sans contredit, le dévouement et l’amour pour le sport que démontrent les sept entraîneurs jouent un rôle primordial dans le succès de leurs protégés.

«Nos tâches sont très bien définies, a expliqué Alexandra qui est pour sa part responsable de la coordination et de la gestion de l’équipe en plus du suivi académique et psychologique des athlètes. Ce n’est pas notre emploi à temps plein! Au travail, je suis souvent sur mon cellulaire pour régler certaines situations urgentes.»

Comme l’entièreté des sports universitaires, le recrutement est le nerf de la guerre afin de connaître du succès.

Les ressources étant limitées, les entraîneurs utilisent les outils à leur disposition afin d’attirer les meilleurs athlètes vers l’Université de Montréal.

«On fait du recrutement, mais on aimerait y consacrer plus de temps si on le pouvait. Les médias sociaux nous aident énormément. Les vidéos que l’on publie sont en majorité visionnées par des athlètes et ça les attire à se joindre à nous. On cible également des athlètes qui possèdent déjà une expérience de haut niveau en gymnastique, mais aussi en patinage artistique ou en plongeon par exemple.»

«Le sentiment d’appartenance n’est également pas à négliger. Pour ma part, dès ma première année, j’étais vraiment fière de représenter les Carabins. À ma deuxième année, quand j’ai appliqué en pharmacie, je n’ai même pas envoyé ma candidature à l’Université Laval, parce que je voulais vraiment demeurer avec l’équipe. C’était un gros risque que je prenais, mais j’étais confiante.»

Le camp d’entraînement en vue de la prochaine saison se déroulera les 10 et 12 juillet. Environ 80 athlètes se présenteront afin de faire partie de la cinquantaine d’entre eux qui auront la chance d’enfiler l’uniforme des Bleus.