Volleyball féminin

Prix BLG: Deux fois plutôt qu’une

Pour certains, les trois lettres «BLG» n’ont pas réellement de signification particulière. Pour d’autres, comme Marie-Alex Bélanger et Laetitia Tchoualack, deux anciennes volleyeuses des Carabins, ces lettres signifient qu’elles sont parvenues à non seulement se démarquer, mais à dominer le sport universitaire canadien.

Chaque année, les deux meilleurs athlètes universitaires au pays (un homme et une femme) sont honorés en recevant le Prix BLG. En 2008, Laetitia devenait la première membre de l’organisation des Carabins à recevoir cet honneur. Dix ans plus tard, c’est Marie-Alex qui a procuré le deuxième BLG aux Bleus, mais du même coup au programme de volleyball féminin.

Lorsque j’ai gagné, j’ai également reçu une bourse qui m’a permis de faire ma maîtrise [Management, HEC Montréal], a expliqué Laetitita qui travaille maintenant dans ce domaine en Europe. À la base, c’est un peu grâce à ce prix que je suis rendue où je suis présentement.

J’ai passé la semaine avec tout le personnel d’USPORTS et des dirigeants d’entreprises, a pour sa part admis Marie-Alex qui a été honorée lundi soir [4 juin] à Vancouver. Je me suis fait beaucoup de contacts et j’imagine qu’un prix comme celui-là ça prouve à tout le monde que tu peux performer malgré des horaires vraiment chargés.

Ça rehausse son curriculum vitae et d’une certaine façon, comme je lui [Marie-Alex] ai écrit, ça la rend immortelle, a tenu à souligner Olivier Trudel, l’entraîneur-chef des Carabins. Elle va faire partie pour toujours d’une très courte liste de personnes qui ont marqué leur sport, leur université et l’ensemble du pays.

Point commun

Mis à part le prix qu’elles ont remporté et le sport qu’elles pratiquent, les deux athlètes ont un point en commun. C’est Olivier qui était en charge de l’équipe lorsqu’elles ont été honorées et selon les principales intéressées, il ne s’agit pas d’un simple hasard.

Oli m’a vraiment aidé dans tous les aspects de ma carrière, a lancé Marie-Alex qui se trouve présentement avec l’équipe nationale. Ce n’est pas un hasard que les deux gagnantes de ce prix proviennent de ses équipes. Je suis vraiment reconnaissante de tout ce qu’il a fait pour moi.

C’est un prix individuel, mais que tu reçois grâce à un travail d’équipe. Je suis reconnaissante envers le programme entier, mais beaucoup envers Olivier, a ajouté l’ancienne numéro 13.

Un bon argument de vente

En remportant le Prix BLG, les deux joueuses, sans trop le savoir, ont fourni tout un argument de vente à leur ancien entraîneur en ce qui a trait au recrutement. Lorsque les joueuses collégiales font la tournée des équipes universitaires, Olivier détient une carte qu’aucun autre entraîneur du RSEQ ne possède.

Je peux utiliser leur prix comme gage de qualité de l’encadrement que l’on procure à nos athlètes. Si tu fais partie des meilleures en arrivant, tu as de véritables chances d’être la meilleure parmi toutes les joueuses en sortant, parce que c’est arrivé deux fois.

Parmi toutes les universités canadiennes, seulement 13 institutions peuvent se vanter d’avoir habillé au moins deux athlètes qui ont remporté un Prix BLG. En plus d’avoir à leur disposition tous les outils pour réussir sur le terrain, les athlètes des Carabins bénéficient également d’une éducation de premier choix.

Les programmes offerts à l’UdeM font partie des meilleurs, a avoué sans hésiter celle qui est venue d’Europe pour étudier à HEC. En France, c’est encore assez difficile de concilier le sport et les études, mais j’ai rapidement réalisé qu’ici c’était possible. L’organisation permet véritablement aux athlètes d’être à leur mieux. Tous les moyens sont pris afin de nous permettre d’exceller.

Même si le résultat final est plus que positif, le processus qui l’a mené jusqu’à Montréal est toutefois assez particulier.

Elle [Laetitia] vivait en France et elle est venue ici pour ses études, a expliqué Olivier qui est entraîneur-chef de l’équipe depuis 2003. Elle voulait aller à Calgary parce qu’une de ses anciennes coéquipières en Europe jouait pour les Dinos. Elle m’a écrit sans me connaître pour savoir si j’avais le courriel du coach! Le reste c’est de l’histoire. Lorsque j’ai réalisé la qualité de joueuse qu’elle était, je ne l’ai jamais laissé partir.

Reste maintenant à voir si la prochaine récipiendaire du BLG provenant des Carabins évolue présentement pour Olivier. Une chose est certaine, l’entraîneur d’expérience connaît la recette pour y arriver.