Enfin réunis

Le quart-arrière Samuel Caron aura la chance de vivre sa dernière saison dans les rangs universitaires avec à ses côtés quelqu'un de très important pour lui : son frère cadet William.

William Caron a rejoint Samuel au sein de l'organisation des Carabins en novembre dernier lorsqu'il a annoncé qu'il poursuivrait sa carrière à l'UdeM, et il fait partie de la dizaine de recrues présentes au camp de printemps cette semaine. En raison de la différence d'âge, les deux frères n'ont jamais porté le même uniforme au même moment auparavant.

« C'est très plaisant, on ne le réalise pas encore vraiment, a mentionné le quart-arrière des Bleus. Vu qu'on a quatre ans de différence, on a constamment évolué dans les mêmes organisations, mais jamais au même moment. Ça va être spécial, je pense le voir comme un coéquipier, mais c'est certain qu'il y aura toujours un petit extra, comme lors de la première pratique, où je le regardais aller du coin de l'œil. »

Le plus jeune vient de terminer son parcours collégial au sein de la formation des Faucons de Lévis-Lauzon dans la région de Québec. Tout comme son grand frère, William trouve déjà l'expérience unique en soi.

« C'est bizarre, vu qu'il a toujours joué dans un niveau supérieur au mien, je l'ai toujours regardé de haut. Maintenant, on est égal l'un à l'autre. C'est une nouvelle dynamique. »

Malgré qu'ils soient issus de la même famille, leurs aptitudes sont très différentes : l'un est un quart-arrière mobile extraverti, l'autre est un robuste joueur de ligne défensive, calme et réservé. Et s'ils sont d'abord et avant tout frères de sang et frères d'armes, une rivalité fraternelle existe entre les deux étudiants-athlètes.

«Il a vraiment hâte de me plaquer, ça fait quelques années qu'il m'en parle!, a rajouté Samuel. Disons qu'il pourra au moins faire semblant lors des entraînements.»

«C'est sûr qu'on veut le bien de l'autre, mais pour qu'un fasse bien lors des pratiques, il faut empêcher l'autre de bien faire, a précisé son petit frère. On a toujours cette petite opposition l'un envers l'autre!»

Quoi de mieux pour apprendre à connaître un nouveau joueur que de demander à sa famille de nous le décrire ? Le leader offensif des Carabins ne tarit pas d'éloges envers William.

« Il est un très bon joueur d'équipe, les entraîneurs vont être contents dès qu'ils vont le voir à l'œuvre lors des entraînements plus demandants et des rencontres, a ajouté Samuel. Il est toujours à 100 % et à son affaire, c'est un gars très concentré. William aime le jeu robuste, c'est son genre, alors son rôle sur la ligne défensive lui convient parfaitement. »

Est-ce cette présence fraternelle peut s'avérer une distraction ? Après tout, voir un membre de la famille sur son propre banc, c'est différent de le voir dans les estrades.

« Ça ne change rien, a rapidement répondu William. Ça se ressemble. Tes coéquipiers, ce sont tes frères. On est tous une grande famille et Samuel en fait partie. »

De sages paroles de la part de la nouvelle recrue des Carabins.

Un texte de Francis Maheu, assistant à l'information sportive des Carabins de l'UdeM