Échanger les bâtons de hockey pour ceux de golf

Comme c’est le cas de plusieurs enfants, Félix Normand passait beaucoup de temps sur une patinoire à jouer au hockey lorsqu’il était plus jeune. Ce qui le différenciait des autres jeunes de son âge, c’est qu’une fois l’été arrivé, il rangeait ses bâtons de hockey pour sortir ceux de golf.

J’ai commencé à jouer au golf à quatre ans, a admis l’athlète qui est maintenant âgé de 20 ans. Mes parents jouaient souvent et c’est mon père qui m’a vraiment initié. Il m’amenait frapper des balles et c’est à ce moment-là que j’ai eu la piqûre.

Pendant quelques années, Félix a alterné entre le hockey et le golf avec succès, avant de devoir faire un choix. Il a décidé de poursuivre avec la discipline dans laquelle il se voyait le plus réussir à long terme. Aujourd’hui, on peut dire sans se tromper qu’il a pris la bonne décision, comme le démontrent ses titres de recrue de l’année et d’athlète par excellence de l’équipe chez les Carabins en 2017-2018. C’est également lui qui est reparti avec l’honneur de recrue de l’année à l’échelle provinciale.

J’ai alterné entre les deux sports pendant un bout, mais c’est au niveau bantam que j’ai vraiment décroché. Je me suis aperçu que j’avais des habiletés au golf en plus d’apprécier l’aspect individuel du sport. Tu n’as pas à te soucier de ce que font les autres. C’est vraiment une facette du golf que j’apprécie, a lancé le jeune homme qui se qualifie lui-même comme quelqu’un de plutôt réservé.

J’ai également fait une commotion cérébrale au hockey, mais ce n’est pas pour cette raison que j’ai choisi le golf. L’hiver j’arbitre un peu au hockey, alors je n’ai pas complètement abandonné mes patins!

Un mode de vie

À peine deux ans après avoir frappé ses premières balles, Félix est devenu membre du club de golf de Beloeil. Cet endroit est rapidement devenu comme une deuxième maison pour celui qui y détient toujours un abonnement annuel malgré qu’il ait la chance de parcourir les terrains de golf du Québec.

J’ai commencé à faire des compétitions à l’âge de huit ans et c’est là [Club de golf de Beloeil] que je me suis fait la majorité de mes amis. C’est également à ce terrain que je travaille l’été. Depuis un bout, je travaille environ 30 heures par semaine, mais là je passe plus de temps à pratiquer avec les tournois qui arrivent. Ils sont vraiment compréhensifs!

Choix logique

Lorsqu’est venu le temps de choisir avec quelle institution il allait poursuivre ses études, ce n’était pas les options qui manquaient. Son talent indéniable a attiré quelques universités américaines, mais c’est en grande partie la qualité du programme de finance offert à HEC Montréal qui a convaincu Félix d’enfiler l’uniforme bleu.

Honnêtement, au départ, je ne pensais pas venir ici. J’avais l’option d’aller aux États-Unis, mais la décision s’est prise au niveau monétaire. L’éducation était plus dispendieuse et de moins bonne qualité là-bas! Je pouvais également continuer à travailler avec Daniel Langevin. Il me supervise depuis que j’ai 12 ans, et c’est lui l’entraîneur des Carabins. Je suis vraiment reconnaissant pour tout le travail qu’il a fait pour moi.

Réalité différente

Pendant que la majorité des athlètes des Carabins ont terminé leur année scolaire et se préparent pour la prochaine campagne, Félix entamera sous peu un été très chargé qui comprendra plus d’une quinzaine de tournois. Du 29 mai au 1er juin, il participera notamment au championnat canadien universitaire au Club de golf Chilliwack, en Colombie-Britannique. Même s’il s’agira d’une première expérience pour lui, les attentes sont élevées et il compte bien les atteindre.

J’ai un tournoi ce vendredi [25 mai] et après c’est le championnat universitaire. En équipe j’ai plus ou moins d’attente parce que c’est ma première fois, mais individuellement, je veux vraiment bien performer et qui sait, peut-être même gagner!