Kim Deschênes immortalisée dans le cadre du 10e anniversaire

Dans le cadre de son match d’ouverture servant à souligner ses 10 ans d’existence, la formation féminine de hockey des Carabins de l’Université de Montréal procédera au retrait du premier chandail de son histoire, celui de l’ancienne joueuse étoile Kim Deschênes ce vendredi soir à l’aréna du CEPSUM.

Je ne m’attendais vraiment pas à recevoir un tel honneur, mais je suis extrêmement contente et émue, a admis celle qui a porté le numéro 9 pendant cinq saisons, de 2009 à 2014. Ça me prouve une fois de plus que j’ai fait le bon choix lorsque j’ai pris la décision de me joindre à cette organisation. J’ai fait confiance aux bonnes personnes et encore aujourd’hui je suis reconnaissante.

À peine âgée de 18 ans, Deschênes a pris la décision de quitter son village natal de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick pour se joindre à une équipe universitaire qui n’avait encore jamais joué un match. Elle a ainsi pris la direction de Montréal pour se lancer dans cette nouvelle aventure qui l’a finalement amené à construire sa vie dans la région de la métropole, elle qui y évolue aujourd’hui comme courtière immobilière.

Je ne connaissais personne à Montréal et au final j’ai trouvé plus que des coéquipières et des entraîneures, mais carrément une deuxième famille. Isabelle Leclaire [entraîneure-chef], je la considère comme ma grande sœur. Je parle encore à beaucoup de mes coéquipières et lorsqu’on se voit, rien n’a changé!

Elle n’en était peut-être pas consciente à l’époque, mais sa confiance et sa loyauté envers nous faisaient en sorte que les autres joueuses ont immédiatement adhéré au plan et à la philosophie de l’équipe, a lancé Isabelle Leclaire. Kim a eu un très grand impact sur nos succès rapides. J’avais une relation étroite avec elle et une confiance mutuelle s’est vite développée. Je pouvais lui demander son opinion sur plusieurs sujets qui touchaient l’équipe et je respectais énormément son point de vue.

Quand performance et personnalité vont de pair

Parmi la centaine de joueuses qui ont fièrement porté l’uniforme bleu-blanc-noir, quelques-unes se sont démarquées par leur performance, ou encore par leur personnalité et leurs accomplissements hors de la glace. Deschênes a fait tout ça.

Sans aucun doute, Kim est la joueuse qui a le plus marqué notre organisation, a lancé la directrice générale de l’équipe Danièle Sauvageau. Son talent et ses réalisations personnelles font d’elle un exemple à suivre. Sa personnalité hors pair a même permis d’établir les fondations de notre équipe.

Deschênes a fait partie de plusieurs des grands moments de l’histoire des Bleus, marquant notamment le premier but de l’équipe et soulevant le trophée de la première conquête nationale en 2013 en tant que capitaine, un championnat où elle avait hérité du titre de joueuse par excellence et marqué le but gagnant de la finale.

Étoile du RSEQ à chacune de ses saisons, elle a cumulé un total de 79 buts et 78 mentions d’aide pour 157 en 128 matchs de saison régulière et de séries éliminatoires. Elle a de plus remporté l’or avec Équipe Canada aux Universiades de 2011 et de 2013. Deschênes a ensuite joint les rangs des Stars et des Canadiennes de Montréal, avec qui elle a mis la main sur la Coupe Clarkson en 2017.

Selon les recherches des Carabins, notamment auprès de Hockey Québec, il s’agirait du premier chandail retiré pour une hockeyeuse ayant évolué dans la province. Sur le circuit universitaire canadien de hockey féminin, seul le chandail de Jill Morillo des Ridgebacks d’Ontario Tech (anciennement UOIT) trône au plafond d’un aréna selon U SPORTS.

Dix ans de succès

C’est le 16 octobre 2009, soit il y a 10 ans presque jour pour jour que le tout premier match de l’histoire des Carabins a été disputé, huit mois après l’annonce de la mise sur pied d’une équipe de hockey féminin à l’UdeM, qui demeure à ce jour la seule d’une université francophone au Québec et une des deux au pays.

L’objectif était de rivaliser avec les meilleures dès notre première saison, a avoué Danièle Sauvageau, l’une des deux pionnières du programme avec Leclaire, toutes deux en poste depuis les tous débuts. Nous avions l’une des meilleures équipes dans notre ligue avec McGill, alors on connaissait le standard à atteindre. Nous voulions être les premières au Canada, mais pas seulement au niveau des résultats, mais aussi de l’encadrement. La structure que nous avons mise en place a fait en sorte que les résultats positifs n’ont pas tardé à arriver. Notre plus beau succès c’est que nous avons atteint l’élite et que nous y sommes toujours restés.

En dix saisons, les Carabins ont pris part au championnat canadien à huit reprises, y décrochant six médailles, dont deux en or, en 2013 et 2016. Elles ont également mis la main sur quatre bannières provinciales et trois titres de saison régulière. En plus d’offrir un débouché francophone aux hockeyeuses souhaitant étudier en français, les Bleus ont élargi leur développement à l’international, accueillant notamment quelques membres de l’équipe nationale de la France à travers les années.

Cérémonies d’avant-match

Ce vendredi soir, les partisans sont conviés à des cérémonies spéciales à compter de 19h, avant le match opposant les Carabins aux Ravens de Carleton, afin de souligner cette décennie de succès. Michel Lacroix, la voix des Canadiens de Montréal, sera aux commandes de l’animation et agira comme annonceur de match. Plusieurs anciennes et l’édition 2019-2020 des Carabins seront présentées à la foule, en plus d’une vidéo historique et du retrait du chandail de Kim Deschênes.

Les billets pour ce match spécial 10e anniversaire sont déjà en vente en ligne ainsi qu’à l’entrée de l’aréna du CEPSUM le soir même.