Une équipe à la fois jeune et expérimentée amorce les séries

Montréal, le 24 février 2016 – Les Carabins version hockey féminin ont remporté une médaille lors de chacun des quatre derniers championnats canadiens, en plus de remporter deux titres provinciaux. Pourtant, alors que s'amorcent les séries éliminatoires, bon nombre de joueuses clé de l'équipe n'ont pas vécu toutes ces expériences. Les Bleus représentent un mélange gagnant de recrues et de joueuses aguerries.

« La cuvée de recrutement de l'an dernier a été très bonne, affirme l'entraîneure-chef Isabelle Leclaire. Dans notre équipe, il n'y a pas d'échelons à monter, pas de hiérarchie. Dès le début, nous voulons donner de la glace à tout le monde et placer nos joueuses dans les différentes situations de jeu. »

Les attaquantes Alexandra Labelle (Arts et sciences) et Catherine Dubois (Arts et sciences) ont pris respectivement le deuxième et le troisième rang des pointeuses de l'équipe derrière la vétéran de cinq saisons Ariane Barker (Gérontologie). Elles font toutes les deux partie des étoiles du circuit québécois et devraient s'illustrer à nouveau lors de la demi-finale provinciale.

Celle-ci débute ce jeudi à 19 h au CEPSUM face aux Stingers de Concordia pour le premier match d'une série 2 de 3. L'enjeu sera une place en finale provinciale, ainsi qu'une qualification pour le championnat canadien.

Les Bleus pourraient participer à un cinquième championnat de Sport interuniversitaire canadien (SIC) consécutif et ce, en seulement sept ans d'existence. Les Carabins maintiennent la plus longue séquence de participations consécutives active au pays.

« Je ne m'attendais pas à jouer un rôle aussi important cette saison, mais on ne perd rien à travailler fort, dit Labelle, une joueuse de 20 ans originaire de Salaberry-de-Valleyfield. C'est différent au niveau universitaire, mais avec tout l'encadrement, on a tout pour réussir. »

La troupe d'Isabelle Leclaire a su se renouveler au cours des dernières saisons. Depuis sa conquête du championnat canadien en 2013, l'équipe s'est maintenue parmi l'élite canadienne jusqu'à aujourd'hui, même si seulement huit joueuses actuelles faisaient partie de cette équipe championne.

Des joueuses d'impact telles que l'attaquante Jessica Cormier (Administration, HEC Montréal), la défenseure Alexandra Paradis (Sécurité et études policières) et la gardienne Marie-Pier Chabot (Administration, HEC Montréal) ont toutes débuté leur carrière universitaire après ce championnat.

« Il y a vraiment un bel esprit d'équipe. Ça a été facile de s'intégrer, résume Kim Poirier, une défenseure de 20 ans de Baie-Comeau qui est l'une des belles surprises de la saison. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant le camp. Les entraîneurs m'ont vraiment mis en confiance. Je pense que les recrues sont capables d'apporter quelque chose de nouveau. »

« Ça peut paraître cliché de dire que nous avons un bon mélange de recrues et de vétérans, mais c'est vraiment le cas, assure Isabelle Leclaire. Nos recrues n'ont pas besoin de deux ou trois saisons pour s'intégrer, elles le sont dès le début. »

Les Carabins connaissent l'une de leurs meilleures saisons et ont mérité leur premier championnat de saison régulière depuis les débuts de l'équipe en 2009-2010 en vertu d'une fiche de 15-3-2.

« Nous vivons ces moments en tant que recrues pour ensuite pouvoir aider les prochaines en tant que vétérans, dit Catherine Dubois, 20 ans de Charlesbourg. Il n'y a pas de différence à jouer en tant que recrue cette année, à part le fait que nous savons que nos coéquipières sont là pour nous. »

Une chaude lutte
Les demi-finales québécoises promettent d'être intéressantes. Les duels entre les Carabins et les Stingers ont été serrés toute la saison. Les Bleus ont subi deux de leurs trois défaites en temps réglementaire contre Concordia et quatre des cinq matchs entre les deux équipes montréalaises ont été gagnés par seulement un but. Les Martlets de McGill affronteront les Gee-Gees d'Ottawa dans l'autre demi-finale. Là aussi, les Rouges ont eu l'avantage seulement trois fois sur cinq.

« C'est un bel accomplissement d'avoir terminé en première position, mais nous ne sommes pas nécessairement l'équipe à battre en séries, dit Isabelle Leclaire. Le classement était tellement serré cette saison que personne ne peut prédire quelles seront les équipes qui s'affronteront en finale. »

Bien qu'elles en soient à leur première saison sur le circuit universitaire, les recrues des Bleus ont joué plusieurs matchs importants par le passé et peuvent bâtir sur cette expérience. Notamment, Dubois fait partie de l'équipe de développement de Hockey Canada et Labelle a joué avec l'équipe nationale des moins de 18 ans.

« Ce sera important de jouer de la même façon, rappelle Catherine Dubois. Même si nous sommes en séries, ça demeure le même jeu. » Les partisans de l'équipe observeront effectivement la même qualité de jeu, mais avec un peu plus d'intensité en prime, ce qui n'est pas pour les déplaire.

Source : Mathieu Dauphinais, agent d’information sportive