Le ski, une véritable histoire de famille chez les Huot

Pour certains, c’est la musique. Pour d’autres, il s’agit de la cuisine, ou bien des automobiles. Pour la famille Huot, il n’y a pas de doute que c’est le ski qui réunit tout le monde, et ce depuis très longtemps!

Cela fait plus de 50 ans que Michel Huot baigne dans l’univers du ski de compétition et cette passion l’a mené jusqu’à devenir entraîneur-chef des Carabins, un poste qu’il occupe depuis 2008.

C’est toutefois l’influence d’une de ses filles qui lui a permis de se joindre à la grande famille des Bleus.

C’est ma fille Pascale qui m’a amené à être entraîneur des Carabins, a expliqué celui qui a également occupé le même titre pour les Citadins de l’UQAM. Là-bas [UQAM], je n’aimais pas trop l’ambiance dans le temps. Quand ma fille m’a demandé de les coacher, j’ai accepté, mais à mes conditions! Je voulais que l’Université nous encadre et c’est ce qu’on a fait.

Depuis ses débuts avec les Carabins en 1985, l’homme de 62 ans a eu la chance de superviser des centaines de skieuses, mais quatre d’entre elles avaient quelque chose de spécial… Il s’agissait de ses filles!

En ce moment, dans l’équipe, il y a Ariane et Laurence. Gabrielle a été capitaine lors des trois dernières années, mais présentement elle est en échange étudiant. Finalement, il y a eu Pascale.

Ce serait mentir de dire que de superviser ses filles c’est comme les autres. On veut les voir réussir, mais elles n’ont jamais eu de passe-droit, a ajouté celui qui a également un fils qui étudie pour sa part à l’Université McGill et qui a opté pour la planche à neige.

La compétition avant tout

On pourrait s’imaginer que lors de leurs rares fins de semaine de congé, les Huot se rejoignent sur les pentes de ski pour se détendre, mais ce n’est pas le cas.

Pour eux, la montagne représente la compétition ce qui n’en fait pas l’endroit idéal pour relaxer.

On n’a jamais vraiment skié ensemble hors compétition. Sur la montagne, je suis assez intransigeant. Elles étaient un peu nerveuses de venir skier avec moi, a lancé à la blague, mais avec un fond de vérité celui qui a débuté les compétitions à l’âge de 12 ans.

C’est donc l’une des raisons qui expliquent le fait que malgré les centaines de journées passées sur les pentes de ski, aucune photo n’existe de toute la famille en action.

Une fois, on aurait pu prendre une photo les cinq ensemble à Saint-Sauveur. Il y avait une compétition un 2 janvier et Laurence [la plus jeune] avait terminé troisième, devant Gabrielle et Ariane. Gabrielle savait que ça allait arriver un jour et elle l’a accepté, mais Ariane n’était vraiment pas de bonne humeur, a-t-il avoué en riant.

Pas le même chemin

Lorsque le temps sera venu de laisser sa place comme pilote des Carabins, il ne faut probablement pas espérer voir l’une de ses filles prendre la relève. Il existe une grande différence entre être athlète et entraîneur et selon le père de famille, ce n’est pas ce qui passionne ses enfants.

Peut-être Laurence, mais c’est la seule que je vois. Pascale a déjà été entraîneure trois ans à Belle-Neige, mais pas plus…

Les athlètes peuvent toutefois se rassurer. Michel Huot prévoit encore demeurer avec les Carabins pour quelques années. Par la suite, il pourra certainement enfourcher son vélo avec sa conjointe sur une base plus régulière pendant l’été, même s’il parcourt déjà 5000 kilomètres par année!