Trouver leur place grâce au sport : témoignage d’une mère de deux diplômées des Carabins
Les entraîneurs-chefs des Carabins sont au cœur de l’action, bien qu’ils œuvrent dans l’ombre. Piliers de leur équipe, ils demeurent une référence bien longtemps après le parcours sportif des étudiant(e)s-athlètes. Découvrez leur impact à travers une série de témoignages dans le cadre de la campagne annuelle de financement des Carabins.
On parle souvent de famille chez les Carabins. Pour les Lojen, c’est d’autant plus vrai : les deux sœurs, Alexandra et Stéphanie, ont fait partie de l’équipe de volleyball féminin à seulement un an d’intervalle. Alexandra a été passeuse de 2007 à 2013, tandis que Stéphanie s’est jointe à l’équipe après la fin de la carrière de sa sœur, de 2013 à 2018.
Pendant onze ans, leurs parents ont donc été témoins de l’impact du programme et de l’entraîneur-chef, Olivier Trudel, sur le développement de leurs filles.
Alexandra Lojen, passeuse des Carabins de 2007 à 2013
UNE PASSION TRANSMISE DÈS L’ENFANCE
Derrière chaque athlète, il y a des parents qui accompagnent, soutiennent et encouragent leurs enfants. Pour la famille Lojen, le sport a toujours occupé une place centrale dans l’éducation et les valeurs transmises à leurs trois enfants. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si Alexandra et Stéphanie travaillent toutes deux dans le milieu sportif aujourd’hui.
On voulait donner un bon éventail de passions que nos trois enfants pouvaient développer à l’extérieur de l’école, raconte leur mère, Louise. On valorisait particulièrement les sports d’équipe. C’était une belle façon de tisser des liens avec des coéquipiers et coéquipières qui sont devenus des amis, et de leur permettre de rencontrer des gens d’autres cultures, d’autres pays et qui étudiaient dans d’autres programmes.
Elles ont évolué au sein des équipes de leur école secondaire, d’équipes régionales et provinciales, puis collégiales, avant d’être recrutées par Olivier pour rejoindre les Carabins, à quelques années d’intervalles.
Si la transition vers l’université est une grande étape pour de nombreux étudiants-athlètes, elle l’est tout autant pour leurs parents, qui doivent prendre un pas de recul après avoir investi de leur temps, leur énergie et leur argent pendant plusieurs années dans le parcours sportif de leur enfant.
Rendus à l’université, nos enfants ont entendu à peu près tout ce qu’ils ont pu entendre de notre part comme parents. Vient un moment où l’on doit s’effacer. On doit laisser nos jeunes tracer leur propre chemin et s’entourer de nouvelles personnes-ressources. On espère alors qu’elles rencontrent des mentors capables de les guider. C’est exactement ce que mes filles ont trouvé chez les Carabins.
Stéphanie Lojen, libéro de l’équipe de volleyball féminin de 2013 à 2018
UN APPUI CONSTANT
Les titres provinciaux, les médailles de championnat national et les honneurs sportifs et académiques individuels se sont cumulés au fil des ans entre les deux sœurs. Alexandra a par ailleurs fait partie du programme de l’équipe nationale et a été nommée au sein du Top 8 académique en 2011, une reconnaissance décernée aux huit étudiants-athlètes universitaires au pays ayant le mieux performé dans leur sport et leurs études.
Toutefois, ce n’est pas ce que les parents des sœurs Lojen ont retenu de leur parcours. Lorsque Louise évoque l’expérience de ses filles chez les Carabins et l’influence de leur entraîneur, c’est davantage l’accompagnement au niveau personnel qui lui vient à l’esprit.
Olivier s’assurait de voir à ce que ce ne soit pas seulement les habiletés athlétiques qui soient développées, mais aussi à ce que la personne qui lui est confiée soit prise en charge. Il voit le potentiel athlétique des étudiantes-athlètes avec qui il travaille, parfois même avant qu’elles n’en soient conscientes. Il leur permet aussi de prendre conscience de ce qu’elles peuvent accomplir dans le reste de leur vie.
Avec l’aide de leur entraîneur, elle a vu ses filles développer leurs habiletés athlétiques, bien sûr, mais surtout des habiletés qui leur servent dans leur vie hors du sport, comme la confiance en soi, la discipline, l’esprit critique et le sens des responsabilités
Alexandra a subi deux blessures importantes au cours de sa carrière avec les Carabins – deux déchirements du ligament croisé antérieur – qui ont nécessité une chirurgie et une année de réhabilitation à chaque fois. Pour tout athlète qui se remet d’une blessure sérieuse, la route vers la guérison et le retour au jeu peut paraître inatteignable.
En tant que parent, on sympathisait avec elle et on essayait de la soutenir. C’est surtout grâce à Olivier qu’elle a pu persévérer dans sa réhabilitation et son retour au jeu. Il en avait vu d’autres et il comprenait ce que ça signifiait pour elle d’être blessée du point de vue de sa carrière sportive. Il savait quoi dire pour la soutenir.
Elle a réussi à revenir au jeu en 2012 pour compléter sa dernière année d’admissibilité.
Pour sa part, Stéphanie a poursuivi sa carrière comme athlète professionnelle en Europe après avoir terminé l’université en 2018. Malgré la distance, elle a maintenu le contact avec son entraîneur, qui a continué à la suivre et à lui offrir des conseils lorsqu’elle en avait besoin. Quand elle a pris sa retraite comme joueuse de volleyball, elle est revenue chez les Carabins comme assistante-entraîneuse pendant trois saisons.
Faire partie des Carabins est une expérience qui aura changé leur vie, à tous les points de vue. À un moment où, comme bien d’autres étudiants universitaires, elles cherchaient ce qu’elles voulaient faire de leur vie et quelle place elles voulaient occuper, Alexandra et Stéphanie ont eu la chance de pouvoir compter sur un entraîneur qui était dans leur camp.
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