Le badminton dans l’âme
C’est à 11 ans que Shawn Huang-Gratton a pris une raquette de badminton dans ses mains pour la première fois. À peine 24 heures plus tard, il était déjà inscrit dans un club et depuis ce temps, rares sont les journées où il ne pratique pas le sport qui occupe une très grande partie de sa vie.
J’avais essayé plusieurs autres sports, mais rien ne m’intéressait vraiment, a lancé le sympathique athlète de 23 ans. Je suis allé jouer avec mon père et ma mère et ç’a vraiment cliqué. Mes parents étaient contents, parce qu’ils voulaient que j’aie une éducation sportive. On apprend beaucoup par le sport et pour moi c’est à ce moment que tout a commencé./
Par la suite, les choses ont rapidement déboulé.
À peine quelques années plus tard, le joueur originaire de Montréal a débuté son parcours sur la scène nationale.
Son sport lui aura finalement permis de voyager au Canada, mais également jusqu’en Asie pour se perfectionner.
Lors des compétitions nationales juniors, j’ai accédé à des demi-finales et des finales. L’été de mes 18 ans, j’ai également été deux mois en Indonésie pour m’entraîner avec un champion olympique. C’était complètement fou! Chaque jour, nous avions deux entraînements de trois heures. On faisait ça six jours par semaine. J’étais également très content lorsque j’ai remporté les Jeux du Québec face à mon grand rival Philippe Giguère qui joue maintenant pour le Rouge et Or. Nous sommes des amis, mais sur le terrain on se suit depuis longtemps et ça donne toujours des matchs excitants.
Après une pause d’environ deux ans au Cégep, un appel téléphonique a grandement influencé le parcours académique, mais surtout sportif de Shawn.
L’entraîneur-chef des Carabins me connaissait et il m’a lâché un coup de fil. Le programme de communication de l’UdeM m’intéressait également, mais c’est surtout son appel qui m’a convaincu. Aujourd’hui, je suis content de ma décision.
Un rôle différent
Disputant présentement sa quatrième saison au sein des Carabins, le rôle de l’étudiant en publicité a beaucoup changé au fil des années.
De nature plutôt calme, Shawn dispute souvent les matchs cruciaux et malgré la pression, il avoue apprécier ces moments intenses lors des compétitions.
Il s’agit d’un sport individuel, mais c’est en équipe qu’on va chercher les victoires. C’est bien de gagner son match, mais le but ultime c’est de gagner pour les Carabins. Pas plus tard que la fin de semaine dernière, le pointage était de 2-2 face à l’UQAM et je disputais le cinquième et décisif affrontement. Dans ces moments, le support de mes coéquipiers m’aide beaucoup.
Lors des deux dernières saisons, un certain Paul-Antoine Dostie-Guindon se trouvait aux côtés de Shawn afin de l’aider à mener les Bleus.
En plus de se tailler des places au sein des premières équipes d’étoiles, Paul-Antoine a obtenu le titre de joueur par excellence du RSEQ deux années de suite.
La perte est évidemment grande, mais selon Shawn, c’est en équipe que les Bleus sont parvenus à combler son absence.
On a perdu un gros morceau, mais je crois sincèrement que l’équipe était prête pour cette étape. C’est triste de ne plus l’avoir avec nous en compétition, mais c’est surtout en pratique qu’on voit la différence. Je jouais souvent contre lui lors des entraînements et c’est la meilleure manière de s’améliorer.
Objectifs
Lorsque questionné sur ses objectifs personnels et d’équipe, Shawn n’a pas besoin de beaucoup de temps de réflexion pour répondre.
Nous sommes en bonne position autant chez les hommes, les femmes et en mixte. On veut remporter les trois bannières provinciales. Je vise également le titre pour le tournoi individuel. Nous avons d’excellentes chances et nous sommes tous très confiants.
Les Carabins renoueront avec l’action les 19 et 20 janvier pour la dernière compétition du calendrier régulier. Les choses sérieuses débuteront par la suite avec les championnats par équipe, mixte et individuel.