Une deuxième place internationale surprenante
Plusieurs sont ceux qui connaissent Brigitte Descent, l’ayant déjà croisée au CEPSUM lors d’un entrainement de l’équipe de cheerleading alors qu’elle dirigeait les chorégraphies des Bleus. Peu, cependant, connaissent réellement l’étendue de son importance au sein de ce sport encore méconnu au grand public. Et pourtant.
Lors des derniers championnats mondiaux civils nommés Cheerleading Worlds 2017, l’équipe menée par Descent, Golden Gun, a pris la deuxième place entourée des gros canons américains. Un fait d’armes remarquable, car c’était la première fois qu’une équipe canadienne montait sur le podium de ce que l’on considère comme étant la plus importante compétition de cheerleading au monde.
« C’est à ce jour mon plus bel accomplissement professionnel, on ne s’attendait vraiment pas à ce qu’une petite association comme la nôtre puisse se rendre là », a mentionné la coach à temps plein au bout du fil. Notre objectif était simplement de participer aux finales, les émotions étaient déjà très fortes lorsqu’on a atteint ce but. »
« C’est inexplicable ce qu’on a vécu lorsqu’on a entendu les résultats. Je souhaite que tous les athlètes, tous les entraîneurs, puissent vivre l’émotion qu’on a eu ce weekend. »
De nombreuses catégories, de nombreuses équipes
À elle-seule, la classe des International Open Small Coed de niveau 5 contenait plus de 40 formations provenant entre autres de l’Australie, de l’Allemagne et même du Chili.. Golden Gun, cinquième après une superbe performance, a réalisé un sans-faute le lendemain. Résultat : une présence imprévue dans un top-3 complété par deux équipes du Sud aux réputations fortes.
« On a essayé de mettre tous nos jeunes en confiance car on avait absolument rien à perdre », a précisé Descent. Après leur dernière performance, de voir les jeunes réussir une routine parfaite, ça nous a rendu tous très émotif. L’implication qu’ils ont donnée depuis les 10 derniers mois, ce n’est pas rien. C’est beaucoup d’heures par semaine et c’est un énorme résultat. »
Si le niveau d’effort déboursé par l’entraîneuse est grand, celui des athlètes l’est encore plus. « C’est un choix de faire du sport de haut niveau, ça prend une bonne structure autant académique que professionnelle et personnelle. Lorsqu’ils ont nommé notre nom pour la deuxième place, et en pensant au parcours éprouvant de nos jeunes, les jambes me sont tombées à terre. Tout le monde pleurait. »
Et quelle est la prochaine étape? « On doit maintenant maintenir le niveau de performance et rester humble dans tout ça. On m’a fortement conseillé d’oublier cette réussite et de repartir à zéro, question de ne jamais vivre dans le passé. »
Lauzon y était également
Entraîneur chez les Carabins et également athlète au niveau civil, Marc-André Lauzon faisait partie de cette équipe surprise qui s’est hissée au deuxième rang de sa catégorie. Étant Open, celle-ci permet à des athlètes de tous âges de performer au sein du même groupe en autant d’avoir au minimum 14 ans, permettant ainsi au membre de squad technique des Bleus de démontrer tout son talent.
Il s’agit d’un accomplissement d’envergure qui permettra à Lauzon de devenir, on s’en doute bien, un encore meilleur éducateur.