Donner pour soutenir les talents multiples du sport d’excellence
Louise-Hélène Richard, professeure honoraire de la Faculté de droit et gestionnaire retraitée ayant mené des mandats d’encadrement académique dans plusieurs facultés de l’Université de Montréal, présidente du Conseil du CEPSUM et Gouverneure des Carabins, partage la réflexion qui l’a menée à faire un très généreux don planifié à l’Université.
« Ça part de loin! », dit Louise-Hélène Richard en parlant de son engagement envers le CEPSUM. Dès son arrivée à l’Université de Montréal en 1986, elle a choisi le CEPSUM comme lieu privilégié pour pratiquer son activité physique.
Pendant mes trois grossesses, quelques années plus tard, je suis restée active en profitant des cours de natation prénataux avec le dynamisme de Johanne que je croise encore à l’occasion, se remémore-t-elle avec plaisir. Mon lien avec le CEPSUM était d’abord personnel, pour ma santé; avec le temps, j’ai découvert les multiples volets des activités offertes par ce centre sportif, entre autres familles, ajoute-t-elle du même souffle.
Mes trois enfants ont fréquenté des cours du CEPSUM où ils ont développé des aptitudes, sans oublier ses camps de jour, notamment les séjours spécialisés des Carabins. Sportifs naturels, ils ont par la suite participé aux programmes sportifs de leur école secondaire. C’est à ce moment-là que je me suis intéressée au sport-étude de mon université, explique-t-elle en faisant référence aux Carabins. J’ai développé une croyance profonde au maillage études et sports et quand j’ai acheté mes premiers billets de saison de football, ça a été le début d’une longue histoire d’amour!
Quand elle est devenue directrice générale du Service aux étudiants de l’Université de Montréal en 2004, Louise-Hélène Richard a été appelée à siéger au Conseil du CEPSUM, organisation qu’elle connaissait déjà bien et pour lequel elle avait déjà un attachement. « Je croyais beaucoup à la réussite étudiante à travers le bien-être que procurent les activités sportives », se remémore-t-elle.
Elle évoque la perception populaire de l’époque qui voulait que les étudiant(e)s-athlètes fréquentaient l’université surtout pour profiter d’un milieu sportif de haut niveau plutôt que par la motivation aux études. On entendait souvent des critiques sur leur admission à nos programmes universitaires.
J’ai soutenu, et je crois même avoir participé, à l’évolution du discours et de la philosophie du programme de sport d’excellence. Dans le vocabulaire courant, les ‘athlètes-étudiant(e)s’ d’alors sont devenus des ‘étudiant(e)s-athlètes’ ; on a reconnu qu’ils font véritablement un double parcours académique et sportif. Aujourd’hui, les statistiques démontrent qu’ils réussissent de façon exemplaire et plusieurs sont inscrits à des programmes de cycles supérieurs.
Celle qui préside aujourd’hui le Conseil du CEPSUM soulève l’évolution remarquable du programme au fil des années. Axé sur des valeurs d’entraide et de saine compétitivité, le programme focalise son attention sur l’étudiant(e)-athlète, sur sa réussite globale comprenant trois volets fondamentaux ‘études-sport-citoyen’ plutôt que sur ses succès éphémères. « Cette mouvance, j’en ai été témoin et ça rejoint ce que je crois : le sport, même compétitif, doit s’inscrire dans le bien-être, et à plus long terme, influencer ta vie citoyenne ».
Pour contextualiser son engagement envers les Carabins, Louise-Hélène Richard fait référence à son parcours de 36 ans à l’Université de Montréal.
Ma cause, c’est une combinaison de facteurs d’excellence, explique-t-elle. L’excellence académique, c’est honorable, et plusieurs répondent à cette cause. Le doublé académique et sportif est moins visible, et j’aime les causes hors des sentiers battus.
Cela dit, elle soutient les centres hospitaliers envers lesquels elle est reconnaissante et dont elle apprécie les expertises de fine pointe. Mais lorsqu’elle a choisi de faire un don planifié, ses valeurs personnelles et familiales l’ont guidée vers la réussite étudiante à travers l’amalgame universitaire des études et du sport de haut niveau. Elle souhaite la pérennité du programme de sport d’excellence Carabins.
« Ma famille n’a pas été surprise par mon engagement », poursuit-elle en parlant de la façon dont son attachement pour le CEPSUM et les Carabins se reflète dans sa vie courante.
On parle beaucoup de sport avec mes enfants et petits-enfants. On peut se qualifier de passionnés. D’ailleurs, à la finale de la coupe Dunsmore, mon petit-fils de six ans m’a appelé à la demie pour me montrer la pancarte qu’il avait dessinée pour encourager les Bleus. Ayant fréquenté pour une première année le camp de jour du CEPSUM l’été dernier, il savait à qui il avait affaire, portant fièrement son t-shirt des Carabins !
Aujourd’hui membre du Club des Gouverneurs des Carabins, Louise-Hélène Richard redouble d’efforts pour le développement philanthropique des Carabins. « Je crois qu’il faut communiquer notre passion lorsqu’une cause nous tient à cœur. Il faut rejoindre ceux qui la partagent. »
Ayant été elle-même parent d’un Carabin, elle rappelle que lorsqu’un étudiant(e)-athlète est sélectionné dans une discipline des Carabins, à son arrivée sur le campus, il s’est déjà investi dans son sport depuis des années. Pour elle, il est important que l’appui des parents et de la communauté à sa trajectoire d’exception se poursuive à l’université.
Les parents, les alumni et les entreprises qui sont témoin de l’impact des Carabins sur chacun des athlètes doivent se rassembler autour du programme.
Quand on est assis dans les estrades pendant un match, ça n’a rien à avoir avec les spectacles de sport professionnel, conclut-elle. Nos étudiant(e)s-athlètes sont, par définition, des personnes en apprentissage sur plusieurs plans, ce sont des talents multiples qui s’épanouissent sous nos yeux – c’est magique.