Du bleu de Montréal à Paris
Les Jeux olympiques sont à nos portes et le Bleu Carabin sera représenté de Montréal à Paris! Que ce soit comme athlète, descripteur, préparateur physique ou même agente de liaison aux athlètes, quelques membres de la grande famille des Carabins vivront une expérience unique qui restera à tout jamais gravée dans leur mémoire.
Les meilleurs athlètes au monde seront réunis à Paris et deux d’entre eux font partie des Carabins internationaux. Ce regroupement permet de bonifier l’encadrement des étudiants-athlètes de haut niveau. Il vise à accompagner ces athlètes de pointe dans leur persévérance scolaire et leur réussite académique, dans les limites de la politique sport-études de l’UdeM, afin qu’ils y connaissent autant de succès que sur la scène sportive.
François Gauthier-Drapeau défendra les couleurs du Canada en judo, tandis qu’Olivier Desrosiers agira à titre de remplaçant avec l’équipe d’escrime.
Le judoka de 26 ans en sera à sa toute première participation aux Jeux olympiques et malgré la compétition extrêmement relevée, le rêve d’une médaille olympique ne semble pas si inatteignable dans son cas.
Crédit : Magazine Poly
Celui qui vient de terminer un baccalauréat en génie physique à Polytechnique Montréal s’illustrera chez les -81kg et figure présentement dans le top 10 mondial dans cette catégorie.
C’est le 30 juillet que Gauthier-Drapeau foulera le tatami et souhaitons-lui de suivre les traces de certains de ses prédécesseurs comme Nicolas Gill et Antoine Valois-Fortier qui ont eu l’honneur de grimper sur un podium olympique, dans la même catégorie de poids que lui.
Des expériences différentes, mais tout aussi enrichissantes
D’autres membres de la grande famille des Carabins vivront également les Jeux olympiques à leur manière. Qui de mieux qu’eux même pour vous raconter leur réalité :
Renaud Dupré St-Laurent : Coordonnateur des communications | Carabins de l’Université de Montréal
Lorsque j’ai amorcé mon parcours avec les Carabins en juillet 2016, je débarquais de Radio-Canada où j’avais couvert des Jeux olympiques pendant une décennie.
Deux semaines après mon arrivée à l’Université de Montréal, deux nageuses des Carabins ont remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio.
Sandrine Mainville et Katerine Savard ont fait vibrer notre campus et notre pays avec leurs prouesses et leurs réactions émouvantes. J’ai tout de suite vu que l’excellence de notre programme va bien au-delà du réseau universitaire canadien.
Il y a des membres de notre famille qui s’impliquent au niveau de la préparation physique, du suivi médical, et d’autres y participent comme athlète sur la plus grande des scènes!
Je n’ai jamais eu le talent athlétique pour espérer pouvoir participer à une épreuve olympique, mais j’ai le verbe pour pouvoir en décrire une! Je dois une partie de cette habileté à mes gènes, et l’autre à HEC Montréal, où ma mère a enseigné pendant 30 ans, notamment lorsqu’elle était enceinte de moi. C’est probablement à ce moment que j’ai développé cette capacité à parler sans arrêt pendant trois heures!
Pour les Jeux olympiques de Paris, j’aurai la chance de décrire l’épreuve de basketball à 3 contre 3. C’est un mariage naturel, car c’est un sport que j’affectionne dans un format dynamique qui rejoint bien mon énergie. Cette fois, le Canada aura une équipe participant au tournoi féminin. Notre quatuor de basketball féminin à 3 contre 3 est parmi les meilleurs au monde, ce serait un honneur et une expérience unique de décrire une médaille canadienne!
Pierre-Mary Toussaint : Préparateur physique de l’équipe de football | Carabins de l’Université de Montréal
Moi, pendant les Jeux olympiques, je serai un simple spectateur. Mon travail avec les athlètes est terminé.
Toutefois, lorsque je serai assis dans les estrades, je savourai le fruit de sept ans de travail aux côtés de deux athlètes très talentueux.
Tammara Thibeault et Wyatt Sanford sont deux boxeurs qui monteront dans le ring pour tenter de décrocher une médaille et prouver au monde qu’ils font partie de l’élite de leur discipline.
Lorsque nous sommes à quelques jours de leur combat, je ne peux plus rien pour eux. Ils passent beaucoup de temps avec leur entraîneur de boxe, mais côté forme physique, ils sont prêts.
Ça fait sept ans qu’on les développe et ils sont maintenant à maturité.
Je peux donc réaliser un de mes rêves : assister et profiter des Jeux olympiques.
En 2020, j’avais fait le même travail, mais en raison de la pandémie, les accès étaient très limités et je n’avais pas pu me rendre à Tokyo. Cette fois, je serai sur place pour vivre toute la frénésie.
Parlant de frénésie, c’est totalement fou les Jeux olympiques.
Dès que je suis débarqué du train à Paris, j’ai compris à quel point c’était énorme!
Il y a la police, l’armée et des gens partout. C’est l’événement sportif le plus suivi au monde et tu ne peux pas réaliser l’ampleur de tout ça sans y être.
Je ne pourrai pas assister à la cérémonie d’ouverture, mais il y a tellement d’écrans partout que je ne raterai rien.
Même Tammara et Wyatt n’y seront pas. Ils sont en action quelques jours plus tard et ne veulent absolument pas changer leur routine. La cérémonie d’ouverture ça termine tard et il y a beaucoup de situations que tu ne peux pas contrôler. Ils ont travaillé une bonne partie de leur vie pour ce qui s’en vient, alors ils tiennent à mettre toutes les chances de leur côté.
Pour ma part, je souhaite également assister à d’autres compétitions. J’ai hâte de voir ce que les deux prochaines semaines me réserve.
Sandrine Mainville : Alumni de l’équipe de natation | Carabins de l’Université de Montréal
En 2016, j’étais aux Jeux de Rio comme athlète et huit ans plus tard j’ai l’honneur de me retrouver une fois de plus dans le Village olympique.
Mes rôles seront toutefois très différents cette fois!
Officiellement, j’agis comme agente de liaison des athlètes. Je vais donc m’assurer que les différents médias et partenaires puissent parler avec les athlètes afin que ces derniers soient mis de l’avant. Je vais m’occuper des demandes médias et en même temps je produis du contenu pour nos plateformes sociales.
Parallèlement, j’épaule l’Ombudsman de la délégation canadienne, Andréanne Morin. Elle est une ancienne olympienne d’aviron qui a remporté une médaille d’argent à Londres, en 2012.
J’ai la chance de participer aux rencontres officielles avec l’équipe légale et on doit s’assurer de couvrir tous les problèmes potentiels qui pourraient survenir pendant les prochains jours.
Jusqu’à maintenant c’est assez tranquille, mais lorsque les compétitions vont commencer, ça peut débouler assez vite.
Quand j’arrive à intégrer le sport à ma vie professionnelle, c’est là que je me sens le mieux et j’ai vraiment hâte de vivre ces moments.
Depuis que je suis arrivée à Paris il y a déjà une semaine, j’ai réalisé tout le travail qui se cache derrière la mise en place du Village olympique. Lorsque tu es athlète, tu ne vois pas ça et aujourd’hui je suis encore plus reconnaissante.
Je ne peux pas dire que je suis jalouse ou envieuse des athlètes qui vont réaliser leur rêve dans les prochains jours. J’ai déjà vécu ce moment et c’est maintenant à leur tour! J’ai de la difficulté à trouver un mot qui décrit réellement ce que je ressens. De la fierté, de l’envie, de la reconnaissance, bref un beau cocktail d’émotions qui évoluera plus les jours avanceront, j’en suis certaine!
Je devrais pouvoir assister au tournoi de volleyball de plage et ça me rend très fébrile! Le site est situé au pied de la Tour Eiffel et ça risque d’être mémorable.