Bâtir l’équipe de demain

Montréal, le 17 janvier 2011 – Le match contre les Ravens de Carleton au retour des Fêtes est crucial. Le pointage est à égalité en troisième période. En avantage numérique, le trio de Casandra Dupuis, Josianne Legault et Kim Deschênes saute sur la patinoire. En moins de quinze secondes, les trois attaquantes effectuent un jeu de passes qui mène au troisième but du match de Deschênes. Cette dernière peut compter sur le grand apport de ses deux coéquipières recrues.

À leur première année, beaucoup de joueuses font la différence chez les Carabins cette saison. Elles insufflent à l'équipe une énergie qui garantit un bel avenir à cette formation qui traverse sa deuxième saison. « Peu importe qu'on soit recrue ou vétéran, tout le monde a un rôle à jouer », affirme Dupuis qui, comme Legault, a marqué onze points en 14 parties.

Ce premier trio offensif est un très bon exemple de la chimie qui s'est installée entre ces joueuses de différents horizons. Deschênes (arts et sciences) est arrivée du Nouveau-Brunswick l'an dernier tandis que Legault (déficience intellectuelle) a évolué au Collège Laflèche et Dupuis au Collège Édouard-Montpetit. « Au départ, c'était plus difficile, affirme Legault. Mais avec les pratiques, on a fini par bien se voir sur la glace. On a trouvé un bon style de jeu rapidement. »

Dans la cuvée de joueuses qui se sont jointes aux Bleus au cours de l'été, quatre évoluaient avec les Lynx du Collège Édouard-Montpetit l'an dernier, ce qui a facilité leur intégration. « Nous avions une énorme complicité avec les Lynx, affirme Casandra Dupuis. C'est quelque chose que nous avons amené ici avec nous. »

« Nous nous sommes introduites dans l'équipe ensemble, dit Janique Duval, une autre ancienne des Lynx. Je sais qu'elles peuvent m'aider à atteindre les buts que je me suis fixés. »

Les joueuses de première année reconnaissent tout de même qu'elles ne pourraient pas avoir autant de succès s'il n'y avait pas quelques joueuses expérimentées pour les encadrer. « Les recrues apportent une grande contribution, souligne la défenseure Sophie Brault (HEC Montréal, administration), mais les vétérans aident beaucoup. Elles jouent un rôle important. »

Une volonté de réussir
Non seulement elles déploient des efforts importants sur la glace, mais ces joueuses tiennent à consacrer autant d'énergie dans leurs études. « J'avais eu des offres pour jouer aux États-Unis, affirme Dupuis, mais ici c'est une école francophone et les cours sont reconnus. » L'attaquante suit des études à temps plein en sécurité et études policières. « C'est sûr que j'ai eu un rush à la fin de la session, ajoute-t-elle, mais je crois que c'est la même chose pour tout le monde. » C'est le même son de cloche pour la défenseure Janique Duval, qui s'est bien adaptée et a réussi avec succès les six cours auxquels elle était inscrite en orthopédagogie la saison dernière.

Ces joueuses ont la chance de participer à une équipe qui écrit son histoire. Toutes les recrues s'entendent pour dire qu'elles doivent prendre l'avenir de cette équipe en main. Elles veulent faire mieux que la cinquième position acquise au championnat canadien l'an dernier. « Si ce n'est pas cette année, assure Sophie Brault, ce sera l'année prochaine. »