Une bonne année de préparation
Montréal, le 14 avril 2009 – L'équipe de hockey féminin des Carabins de l'Université de Montréal a terminé une autre étape dans son processus qui la mènera à son premier match officiel en octobre prochain. Plus d'une dizaine de hockeyeuses ont passé l'année à s'entraîner au CEPSUM pendant que le personnel se concentrait sur le recrutement afin de préparer l'équipe pour sa première saison d'existence.
« Nous avions dressé une liste des joueuses qui nous intéressaient sérieusement l'été dernier et sauf une qui n'a toujours pas pris de décision, elles ont toutes accepté de venir chez nous, explique Isabelle Leclaire, entraîneure principalement en charge du recrutement. Nous sommes donc à une personne près d'avoir un taux de 100%, ce qui est assez exceptionnel ».
La grande majorité des joueuses qui se grefferont à l'équipe l'an prochain seront des recrues sur le circuit universitaire, mais Leclaire croit quand même que les Carabins seront compétitifs dès leur première saison. « Présentement, McGill est vraiment une coche au-dessus des autres équipes, analyse-t-elle, mais je crois que nous pourrons être compétitifs avec les autres équipes ».
Selon Leclaire, ce qui pourrait toutefois désavantager l'équipe c'est le fait que toutes les joueuses joueront ensemble pour la première fois et donc la cohésion sur la glace ne sera pas à son meilleur lors des premiers matchs. « Ça risque de prendre un certain temps avant que les filles s'habituent à jouer ensemble, ce qui nous désavantagera au début, explique-t-elle. Seulement celles qui ont pratiqué avec nous cette année se connaissent. Elles seront en quelques sortes nos vétérans. Cependant, je pense qu'après Noël, nous serons beaucoup plus solides en tant que groupe ».
Ces « vétérans » ont passé la dernière année scolaire à s'entraîner deux à trois fois par semaine sur la glace, en plus de séances de préparation physique. « C'est rare de pouvoir travailler autant sur les aspects techniques de manière individuelle, souligne France St-Louis, ancienne joueuse de l'équipe nationale qui a supervisé la majorité des entraînements. Les filles ont vraiment apprécié l'expérience même si c'était dur de rester motivé puisque nous ne jouions pas de rencontre ».
« Le résultat de l'entraînement a été vraiment spectaculaire dans certains cas, explique St-Louis. Il y a quelques joueuses que nous ne pensions pas garder au début de l'été qui ont maintenant une chance légitime de faire l'équipe l'an prochain. »
Pour l'instant, il reste encore quelques ouvertures dans l'alignement et Leclaire espère avoir droit à quelques surprises lors du camp d'entraînement avant de compléter l'équipe. Une chose est certaine, l'intérêt manifesté par les joueuses démontre à quel point l'arrivée d'une première université québécoise francophone sur le circuit universitaire était attendue.