Une nouvelle équipe de hockey voit le jour

L’entraîneuse-chef de hockey des Carabins, Isabelle Leclaire a annoncé la mise en place d’un projet qui mijotait depuis quelques années : la création d’une équipe de développement pour agrandir le bassin d’hockeyeuses au plus haut niveau, au Québec.

Dans le hockey féminin, on travaille beaucoup à grossir la base, je me suis rendu compte que beaucoup de joueuses arrêtent de jouer après le collégial, mais ce n’est pas conséquent. Si on grossit la base, mais qu’on les perd à 19 ans, ça ne fonctionne pas, c’est trop jeune, alors qu’est-ce qu’on peut faire pour les garder, avoir une certaine rétention si elles n’ont pas été recrutées par une autre université?

C’est exactement à quoi servira ce groupe : poursuivre le développement de joueuses non-affiliées à des équipes universitaires afin de leur offrir un endroit pour maximiser leur potentiel. Sans faire partie de l’équipe des Carabins, ce nouveau groupe a accès à toutes les infrastructures nécessaires du CEPSUM. Un vestiaire et la salle d’entraînement a été mis à leur disposition afin de continuer de s’améliorer dans un contexte professionnel. Avec cet encadrement, les hockeyeuses peuvent continuer leur développement de haut niveau afin d’espérer d’enfiler le chandail bleu-blanc-noir.

Je savais qu’il y avait des joueuses de hockey dans les murs de l’Université de Montréal, mais on avait perdu la trace. On a décidé de fonder un programme afin de garder ces joueuses actives pour continuer de les développer sans qu’elles aient à s’exiler. Éventuellement, on pourrait prendre une joueuse de cette équipe de développement et la faire jouer avec l’équipe principale.

Pour le moment, l’équipe compte treize joueuses qui proviennent principalement du circuit collégial québécois. Étudiante en génie industrielle à Polytechnique Montréal, Abbygail Girard est l’une des joueuses. Après deux saisons avec les Pionnières du cégep de Rimouski de 2019 à 2021, dont une annulée en raison de la pandémie, elle continuait ses études en pensant que sa carrière était terminée.

On ne sait pas trop où jouer après notre passage collégial, donc j’ai continué de jouer dans une ligue de garage, a exposé l’attaquante. Depuis l’an passé, je m’implique aussi dans une équipe de Junior AA.

Pour elle, cette nouvelle équipe lui permet de s’attarder à des éléments de son jeu qu’elle ne peut pas faire dans un autre contexte.

L’équipe de développement nous donne vraiment du temps de glace pour nous améliorer et pratiquer des éléments qu’on ne peut pas faire dans un contexte de ligue de garage, a expliqué Girard.  C’est un contexte constructif où les entraîneuses adaptent les pratiques pour nous. C’est vraiment plaisant et ça nous permet d’espérer un jour de jouer au niveau universitaire.

Le retour du couteau suisse

L’équipe de développement a un deuxième but qui vise à développer du personnel d’encadrement.

Il n’y en a pas des tonnes au niveau féminin, a expliqué Leclaire. C’est une bonne façon d’amener des gens dans notre organisation pour les développer.

C’est Kaleigh Quennec qui a la tâche de voir au bon développement du nouveau groupe de joueuses. Elle est accompagnée de Jérémy Loof-Prévost dans ses fonctions, un entraîneur issu des rangs collégiaux. L’attaquante qui a récolté 19 buts et 36 points en 124 matchs est très heureuse d’occuper ce nouveau poste.

Mon travail est d’encadrer les filles. Je suis là pour amener des idées et des conseils, a lancé d’entrée de jeu la Suissesse. Je trouve ça fantastique qu’on puisse les ramener au jeu. À la base, elles n’avaient plus la chance de jouer parce qu’elles n’ont pas pu se faire recruter. Maintenant, elles ont deux pratiques par semaine et peuvent continuer de se développer.

La nouvelle entraîneuse qui termine son dernier stage pour obtenir son Bacc en éducation physique ne met pas un trait sur sa carrière de joueuse pour autant. L’équipe de développement lui permet aussi de s’améliorer après son séjour universitaire.

Je poursuis encore ma carrière de joueuse, a lancé l’attaquante. Je n’ai pas pu être repêchée dans la LPHF en raison du très haut niveau et des places limitées. J’embarque comme joueuse et entraîneuse, ce qui me permet autant de donner des conseils que de m’améliorer. Mon objectif est de participer aux Jeux olympiques de Milan en 2026.

Rappelons que Quennec a été la première hockeyeuse des Carabins à représenter son pays, aux Jeux olympiques de Pékin en 2022.

Pour manifester votre intérêt à faire partie de l’équipe de développement, vous pouvez communiquer avec Isabelle Leclaire : isabelle.leclaire@umontreal.ca, 514-343-6111, poste 4794