Une préparation hors de l’ordinaire pour les Carabins

Montréal, le 11 septembre 2013 – L'équipe de rugby masculin des Carabins de l'Université de Montréal a débuté la semaine dernière la deuxième saison de son histoire. Pour s'y préparer, il a évidemment été beaucoup question de conditionnement physique, mais au rugby, la cohésion entre les coéquipiers sur le terrain est primordiale. C'est pourquoi toute l'équipe s'est réunie en retraite fermée avant le début du camp d'entraînement.

Sans téléphone et sans argent de poche, tous les joueurs, dont près de la moitié sont des recrues, ont dû cohabiter ensemble pendant 48 heures au Parc national d'Oka. Le but était de les sortir de leur zone de confort, d'autant plus que les journées débutaient à 5h30.

« Les gars découvraient les activités au fur et à mesure, explique l'entraîneur-chef Alexandre Saint-Bonnet. Nous voulions les garder stimulés. Je crois que l'objectif a été atteint. Il y a eu un beau travail de cohésion. Les gars ont appris à se connaître, à reconnaître le caractère de chacun. Le rugby, c'est mental et physique, mais il y a aussi une dimension humaine. J'aurais aimé vivre cette expérience en tant que joueur. »

Les Bleus ont préparé leur saison en visant de meilleurs résultats que lors de leur année inaugurale. Ils ont terminé la saison avec une fiche de deux gains contre six revers et ils ont été exclus des séries éliminatoires. Ils tenteront de renverser la vapeur dès cette année.

« Un week-end comme celui-ci était nécessaire parce que nous avons identifié nos lacunes de la dernière saison et la cohésion sur le terrain en faisait partie, affirme le capitaine Paul Côté Lépine. L'équipe est mieux rodée cette fois-ci. On voit que les gars ont pris ça au sérieux depuis la dernière saison et ça paraît. »

À travers différentes activités sportives à la fois intense et ludiques, les joueurs ont pu prendre conscience de leurs forces et faiblesses. « Nous avons développé un bon esprit d'équipe, dit l'un des nouveaux venus Jacques Enyegue, qui s'est installé au Québec l'hiver dernier. On pouvait sentir que tout le monde était derrière soi. »

Alexandre Saint-Bonnet souhaite voir des résultats sur le terrain durant la saison. Ce type d'initiative peut porter ses fruits dans un sport tel que le rugby, comme le souligne le vétéran William Ricard. « C'est un jeu à 15. Il faut faire traverser le ballon, mais c'est le travail de tous qui compte, peu importe qui est le porteur du ballon. Il faut réussir à connaître les noms de tout le monde pour pouvoir s'appeler sur le terrain. Il faut se battre pour quelqu'un. »

Les représentants de l'UdeM joueront leur première rencontre au CEPSUM ce dimanche dès 16h face aux Redmen de McGill sur le Terrain Vincent d'Indy.

Source : Mathieu Dauphinais, agent d’information sportive