L’équipe masculine de soccer en camp d’entrainement en France
Montréal, le 19 septembre 2005 – Pour la première fois de l'histoire des Carabins, une de leurs équipes a traversé l'Atlantique pour aller s'entrainer sur le vieux continent et prendre part à des compétitions. Après une attente de deux ans, les joueurs de soccer de l'UdeM ont vu leur vœu être exaucé: ils ont tenu leur camp d'entrainement à Bordeaux et à Toulouse du 22 août au 4 septembre.
Un total de 24 joueurs, dont 9 recrues potentielles, et 5 membres du personnel étaient du voyage. À leur retour au CEPSUM, tous étaient unanimes: le camp a été un succès sur toute la ligne et une expérience mémorable.
«Sincèrement, les gars m'ont surpris. Ce voyage demandait beaucoup d'organisation, ce sont eux qui ont effectué la majorité du travail et tout s'est très bien déroulé», a commenté l'entraineur-chef Pat Raimondo tout en soulignant que les joueurs ont amassé les fonds nécessaires en vendant des chandails et en organisant différentes activités.
Au cours de leur séjour, ils ont habité dans des centres régionaux d'éducation physique et des sports, quelque peu isolés des villes où ils ont toutefois pris le temps de faire du tourisme et de gouter à des mets traditionnels.
Un bon test pour l'esprit d'équipe
«Ce voyage a été très profitable sur le plan du jeu, car là où nous étions il n'y avait aucune distraction, pas de télévision, pas d'ordinateur. Pendant deux semaines, nous avons vécu comme une équipe professionnelle et nos journées se résumaient à manger, dormir, s'entrainer et jouer des matchs», a poursuivi Pat Raimondo.
Des propos qu'a approuvés à sa façon le capitaine Étienne Godbout (administration de la santé). «Ce fut un bon test pour notre esprit d'équipe, puisque nous étions ensemble 24 heures sur 24; et il n'y a que du positif à souligner. Le séjour nous a aussi permis d'affronter des équipes de calibre supérieur et nous espérons que cela fera une différence en fin de saison.»
De l'opposition, les Carabins en ont eu. Classés au premier rang au pays pendant la majorité des deux dernières saisons, les joueurs de l'UdeM ont obtenu une fiche de une victoire, trois défaites et un match nul face à différentes équipes françaises.
Les «enfants du pays» de retour à la maison
Les Carabins ont pu compter sur la collaboration de trois de leurs membres d'origine française, qui ont assuré la logistique en plus de faire profiter les Bleus de leurs précieux contacts dans les différents clubs: Julien Rachou (chimie) et Fabien Abejean (psychologie), tous deux originaires de Toulouse, ainsi que Johan LeGoff (HEC Montréal), qui vient de Bordeaux.
«Ç'a été un véritable plaisir de faire découvrir à mes coéquipiers une partie de ma région d'origine et de les imprégner de la culture du soccer français, a mentionné Johan LeGoff. Ils ont pu entre autres découvrir notre habitude de faire la fête avec l'équipe adverse après le match et de chanter quelques chansons bien entendu!»
Julien Rachou et Fabien Abejean ont pour leur part vécu un moment inoubliable en affrontant Murais, leur ancienne équipe. «J'ai grandi dans ce club et j'y ai appris le soccer dès l'âge de six ans. J'espérais de tout mon cœur avoir la chance de rejouer un jour sur ce terrain, mon terrain en quelque sorte, et je suis choyé d'avoir pu le faire avec les Carabins», a dit Julien Rachou, qui n'avait jamais quitté Toulouse avant son arrivée à l'UdeM il y a quatre ans.
«Nous avons vraiment été accueillis comme des enfants du pays», a ajouté celui qui a vu sa famille et ses amis suivre les Carabins tout au long du séjour.
Le mot de la fin est revenu à Pat Raimondo, qui attend déjà de grandes choses de la part de son équipe cet automne: «Avec tout ce qu'ils ont vécu au cours de ce camp d'entrainement, je ne peux pas croire que ces gars ne vont pas tout faire pour gagner sur le terrain.»
L'équipe a tellement aimé l'expérience qu'un autre projet de camp d'entrainement à l'étranger lui trotte dans la tête. C'est le Mali, d'où proviennent également plusieurs joueurs depuis quelques années, qui pourrait cette fois être la destination.