Sans complexe

Le succès d’une équipe se bâtit avec une série de petits gestes et de petits moments. Pour Omar Kreim et l’équipe de soccer masculin des Carabins, leur début de saison parfait est le résultat d’une année de travail et d’apprentissage.

Nous avions une très jeune équipe l’an dernier, souligne Kreim. Sur le onze partant, nous avions sept ou huit joueurs de première année. Tous ces joueurs ont maintenant une année d’expérience, et c’est immense.

 

 

Grâce à notre conquête du championnat provincial intérieur l’hiver dernier, nous jouons sans complexe. Pour gagner ce titre, nous avons vaincu McGill à 10 contre 11, le Rouge et Or à Québec puis l’UQAM en finale. Notre parcours n’a pas été facile, et ça a forgé notre confiance.

Avec ses coéquipiers des Bleus, Kreim s’apprête à disputer deux matchs très importants au cours des 72 prochaines heures. D’abord à McGill face à des Redmen encore invaincus (1-0-1), puis un affrontement avec les Stingers de Concordia dimanche (0-1) lors du match d’ouverture au CEPSUM.

Tout au long de la semaine, on s’est dit qu’on a deux victoires importantes, mais qu’on n’a rien fait encore, note-t-il. Dimanche c’est un match comme les autres, mais l’ambiance va être extraordinaire. On veut gagner, et on veut gagner proprement.

Un joueur intense

De son propre aveu, le milieu de terrain de 22 ans est un technicien différent des autres. Ce qui le distingue, c’est sa fougue défensive et une hargne incomparable pour récupérer le ballon.

Défensivement, je ne veux jamais perdre le ballon, souligne le numéro 10. Je ne cherche pas nécessairement à effectuer de beaux dribles ou des jeux spectaculaires, je veux juste récupérer le ballon.

Kreim a découvert le soccer à l’âge de trois ans. À l’époque, il accompagnait son grand frère partout où il jouait au Maroc. Déménagé au Québec à huit ans, il a commencé à jouer au soccer organisé avec les Braves d’Ahuntsic chez les U9.

Au beau milieu de son parcours collégial avec les Nomades du Collège Montmorency, le natif de Casablanca a pris une pause pour s’envoler vers la Suède afin de tenter sa chance chez les professionnels. Cette expérience l’a fait grandir, car il a alors compris la réalité du sport à ce niveau.

On croit qu’on voit tout à la télévision, mais c’est plus difficile que juste le succès et l’argent. Ça veut dire se séparer de sa famille dans un pays dont on ne connaît pas la langue.

De retour en sol québécois, il a remporté la prestigieuse nomination de joueur par excellence de la première division collégiale en 2015.  C’est suite à cette nomination qu’il est entré en contact avec Pat Raimondo. L’entraîneur-chef des Carabins l’a rapidement intégré dans son alignement dès la saison suivante.

Maintenant à sa deuxième année avec les Carabins cette saison, Kreim a de hautes ambitions.

D’un point de vue personnel, j’aimerais être nommé sur la première équipes d’étoiles du RSEQ, précise-t-il. Mais ce qui est le plus important, c’est que notre équipe remporte le titre provincial et qu’on participe au championnat canadien.

Omar Kreim
Omar Kreim lors d’un match contre l’UQAM en 2016