Un esprit d’équipe qui mène loin

Alors que le froid et la neige donnent bien peu de répit aux amateurs de sport extérieur, les membres de l’équipe de tennis des Carabins sont au beau milieu de leur saison. C’est sur les terrains intérieurs du Stade Uniprix que les athlètes s’illustrent et tentent de forger leur route jusqu’au Championnat canadien universitaire.

Parmi les 23 équipes sportives qui composent le programme d’excellence des Carabins, celle de tennis n’est pas la plus connue. Néanmoins, aux dires de Catherine Drolet, l’une des joueuses de l’équipe, ses coéquipiers ressentent un immense sentiment d’appartenance qui les pousse à tout laisser sur le terrain lorsque vient le temps de défendre les couleurs des Bleus.

D’année en année, le nombre d’athlètes qui choisissent de joindre les rangs de l’équipe de tennis de l’Université de Montréal augmente et l’esprit qui règne au sein des troupes n’est pas sans impacter cette progression.

J’ai fait beaucoup d’autres sports collectifs, mais l’énergie et l’ambiance qu’on a cette année, c’est super beau, a avoué Catherine qui en est à sa quatrième saison universitaire. L’esprit d’équipe n’a jamais été aussi bon. On a beaucoup de nouveau, mais tout le monde a le même objectif. C’est la plus belle de mes quatre années.

Une notoriété à bâtir

Contrairement à quelques autres sports comme le football, les meilleurs joueurs de tennis qui visent une carrière professionnelle n’optent pas nécessairement pour le circuit universitaire canadien. Le niveau de jeu est tout de même excellent et le circuit mérite sans aucun doute d’être connu davantage.

Pour le moment, la première moitié de la saison se déroule en Ontario [automne], tandis que l’autre moitié [hiver] se dispute au Québec, ce qui n’aide pas à augmenter la visibilité.

 Beaucoup de bons joueurs se font recruter par les universités américaines, a expliqué celle qui hésitait entre les Carabins et les Martlets de McGill lorsqu’est venu le temps de décider avec quelle équipe elle allait évoluer. Le tennis n’est pas géré par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et c’est certain que ça fait une différence. C’est dans le plan de changer ça, mais ça peut prendre du temps.

Le moment fort de leur saison est sans aucun doute le Championnat canadien qui se déroule pendant la Coupe Rogers, sur le même site que le tournoi qui réunit les meilleurs joueurs de la planète.

Ça donne vraiment de la belle visibilité aux joueurs universitaires. Les gens se promènent sur le site et viennent nous voir pour nous poser des questions. Ce sont des amateurs de tennis et on peut leur expliquer comment ça fonctionne de notre côté. Certains nous prennent même pour des pros, a admis en riant Catherine qui est classée quatrième du volet féminin avec les Bleus.

Une énergie payante!

Que ce soit dans le sport ou au travail, lorsque l’ambiance est plaisante, la motivation des troupes augmente inévitablement. Cette théorie plutôt simpliste, mais authentique, s’applique parfaitement au club de tennis.

Afin d’amasser des fonds pour l’équipe, Catherine a récemment participé au jeu télévisé «Silence on joue!», sur les ondes de Radio-Canada et sa performance a permis d’ajouter 1500$ au coffre de l’équipe.

C’est Catherine Landry [une coéquipière] qui nous a inscrits. Lors du tournage, tous mes coéquipiers et les entraîneurs étaient là. Ç’a vraiment changé le “beat”. Je n’aurais pas eu la même attitude et la même performance s’ils n’avaient pas été là.

L’étudiante en génie industriel et ses coéquipiers seront en action samedi et dimanche, au Stade Uniprix. Cette fin de semaine d’action débutera avec les duels face au Rouge et Or de l’Université Laval, tandis que les Stingers de Concordia seront les adversaires dimanche.