Bientôt la fin de l’ère Lojen

Depuis plus d’une décennie, une membre de la famille Lojen enfile l’uniforme bleu numéro 8 de l’équipe de volleyball féminin des Carabins. Cette séquence est toutefois sur le point de prendre fin, mais c’est avec un titre de championne canadienne que Stéphanie souhaite dire au revoir à sa deuxième famille.

Alexandra, l’aîné des deux sœurs Lojen, a débuté son parcours avec les Carabins lors de la saison 2007-2008. En raison des blessures, elle a fait partie de l’équipe jusqu’en 2012-2013, un an avant que Stéphanie vienne prendre la relève.

On veut souvent faire les mêmes choses que nos grandes sœurs parce qu’on les trouve bonnes! Rendu au moment de prendre ma décision pour le choix de mon université, c’est quand même moi qui a choisi. Je ne voulais pas venir ici juste à cause d’elle, a avoué la libéro de 23 ans.

C’était le meilleur programme et l’entraîneur [Olivier Trudel] était intéressé à ce que je vienne jouer ici! Je me sentais déjà dans la famille des Carabins! Je ne voyais pas l’intérêt d’aller ailleurs. Quand Oli m’a recruté, il m’a dit « je pense que tu vas être la joueuse la plus facile à recruter de ma carrière! »

Un conseil utile

Lorsque son parcours collégial tirait à sa fin, Stéphanie a tout de même écouté les conseils de sa grande sœur.

Parmi tous les arguments de vente, un en particulier a retenu son attention et a pesé dans la balance lorsqu’est venu le temps de trancher.

Elle m’a fait rapidement comprendre que si je venais ici, j’allais jouer avec les meilleures joueuses! En t’entraînant avec les meilleures, tu t’améliores toi aussi.

Maintenant, la plus jeune des deux Lojen doit faire face à un moment qui n’est jamais facile pour une athlète et que sa sœur a également dû surmonter, la fin d’une époque.

Les séries débutent cette fin de semaine et comme tout peut arriver dans le sport, il se pourrait qu’il s’agisse de ses derniers matchs en carrière avec les Carabins.

Celle qui a obtenu un baccalauréat en communication ne veut toutefois pas se mettre de pression supplémentaire et souhaite se concentrer sur les aspects que ses coéquipières et elle peuvent contrôler.

Notre but ç’a toujours été de remporter l’or au championnat canadien et ce n’est pas encore arrivé, alors c’est là! Ce serait vraiment le fun y aller, mais en ce moment, je ne regarde pas plus loin qu’en fin de semaine. On est l’équipe la plus mature. Dans les saisons passées, c’est rare qu’on a gagné autant de matchs en cinq manches. On est beaucoup de vétéranes et c’est notre force.

Peu importe le scénario de la fin de saison, une chose est certaine, il n’y aura pas de Lojen avec les Bleus l’an prochain.

Olivier Trudel est à la barre de l’équipe depuis 2005, ce qui fait en sorte qu’il a dirigé les deux sœurs pendant leurs 11 ans à l’Université de Montréal.

Je pense que ça va être bizarre pour lui, mais encore plus pour ma mère, a expliqué Stéphanie. Oli me demandait si elle allait venir aux matchs l’an prochain et je crois que oui! Je ne pense pas qu’elle a raté un match au CEPSUM. Même à l’extérieur, elle est souvent là sinon c’est sur la webdiffusion.

La fin d’une époque, mais pas d’une carrière

Si son aventure avec les Carabins achève, la spécialiste de la défensive est loin de vouloir mettre un terme à sa carrière d’athlète.

Dès que la saison prendra fin, elle entamera les démarches afin de se trouver une nouvelle place pour pratiquer son sport favori.

J’aimerais vraiment trouver un contrat en Europe. Présentement, je fais les démarches pour obtenir ma citoyenneté slovène ce qui m’aiderait à avoir des contrats. Mon père est Slovène et en Europe, les équipes ont souvent le droit à seulement deux joueuses étrangères. En général, elles ne vont pas utiliser ça pour les libéros, alors ça m’aiderait.