«Tout ce que je fais, je le fais par amour. Je suis passionné.» – Ghazi Guidara

Aux dires du nouvel entraîneur-chef de la formation masculine de volleyball des Carabins Ghazi Guidara, c’est un «véritable héritage» qu’il a obtenu lorsqu’il a pris les commandes de l’équipe. Un héritage qui lui a été légué par son prédécesseur Georges Laplante qui a occupé cette fonction pendant 23 ans, avant de laisser sa place à une légende du volleyball international.

Avant de se joindre aux Carabins, Ghazi a brillé sur la scène internationale pendant de nombreuses années. En plus de ses 600 sélections avec l’équipe tunisienne, il a pris part aux Jeux olympiques à deux reprises (Atlanta 1996 et Athènes 2004).

Une fois sa carrière de joueur terminée, il a entamé son parcours d’entraîneur et c’est avec l’Université de Montréal qu’il a récemment décidé de poursuivre son ascension.

Lorsqu’il a déposé sa candidature pour obtenir le poste qui n’avait jamais été laissé vacant depuis plus de deux décennies. Ghazi Guidara savait dans quelle aventure il s’embarquait.

Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’il allait trouver plus qu’un emploi, mais un mode de vie.

J’ai découvert une autre famille quand je suis arrivé ici, a expliqué celui qui a occupé les fonctions d’entraîneur-chef des Volontaires du Cégep de Sherbrooke de 2014 à 2017. Lorsque j’entre au CEPSUM, je sens que je fais partie de l’organisation. Il y a une certaine hiérarchie, mais on ne la sent pas au quotidien.

Respecter le passé

Dans la réalité du sport de performance, lorsqu’un entraîneur se joint à une nouvelle organisation, il apporte avec lui ses méthodes de travail. Dans le cas précis des Carabins, il s’agissait d’une situation assez unique, alors que Georges Laplante était le pilote de l’équipe depuis le début des années 90.

J’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais amener et avec quelle approche je voulais arriver. Je savais que je n’avais pas de baguette magique et je ne voulais surtout pas tout changer dès le premier jour, a-t-il humblement avoué avec délicatesse. Les gars ont bien adhéré à ce que j’ai apporté, mais moi aussi j’ai adhéré à ce qu’ils étaient habitués de faire avant.

La confiance avant tout

Le sympathique leader possède un coffre à outils bien rempli afin d’épauler les joueurs dans leur conquête de l’excellence.

Au-delà des capacités physiques et des tactiques, il admet qu’un aspect est primordial afin de connaître du succès à un niveau si élevé.

Il faut gagner la confiance de tes athlètes et pour y arriver il faut faire certaines actions. Ils doivent comprendre qu’ils font partie de ta famille. Quand ils m’écrivent à minuit parce qu’ils ont un problème, je les aide. Même si je ne résous pas le problème, je leur montre que je suis là pour eux.

Ton bagage va également t’aider à accélérer le processus et il va t’écouter.

Pour ce qui est du bagage, Ghazi n’a rien à envier à personne. Longtemps, il a été considéré comme l’un des meilleurs passeurs sur la planète, en plus de ses deux participations au Championnat du monde.

Finalement, il faut les valoriser. Ce que j’ai appris, c’est qu’ils ont tous un potentiel énorme. C’est à moi de creuser pour sortir le meilleur. Je suis le premier responsable pour les résultats. Je ne suis pas là pour juger, mais pour les accompagner.

Une vision de grandeur

Qu’il discute de ses plans personnels ou collectifs, une phrase revient continuellement dans les propos de l’ancien joueur professionnel.

Tout ce que je fais, je le fais par amour. Je suis passionné. Je n’ai pas de limite et je suis très ambitieux.

Présentement, celui qui a récemment obtenu sa citoyenneté canadienne semble vivre un rêve.

Pour le moment, je suis entraîneur à temps plein et c’est magique! C’est avec les Carabins que je vais obtenir mon expérience et aller me former. Ils nous offrent une très belle opportunité d’évoluer et de poursuivre notre formation d’entraîneur.