Jean-Samuel Blanc, la force tranquille des Carabins
Montréal, le 6 septembre 2013 – Les quarts-arrières qui se mesurent aux Carabins ne peuvent ignorer la qualité du front défensif des Bleus. À la ligne de mêlée, il est possible de sentir la force tranquille qu'incarne Jean-Samuel Blanc. Avec ses coéquipiers lors du match pré-saison et de la première rencontre de la saison, ils ont rappelé aux attaques adverses de bien se tenir, car ils forment toujours l'une des unités défensives les plus redoutables au pays.
Dire que le talent de Blanc a éclos à sa deuxième saison l'an dernier ne rendrait pas justice à ses performances sur le terrain : record pour le plus grand nombre de sacs du quart-arrière au pays (12,5), meilleur joueur de ligne au Québec, membre de la première équipe d'étoiles au Canada, athlète masculin de l'année à l'UdeM. La liste des honneurs qui lui ont été remis pourrait s'allonger.
Pourtant, le joueur étoile est toujours timide lorsqu'il doit répondre aux questions des membres des médias. Même s'il aime laisser sa marque là où il pratique son sport, ce n'est aucunement pour rechercher la célébrité. De plus, il ne réfléchit pas encore à une carrière professionnelle. « Si ça arrive, je serai bien content, dit-il, mais je garde ma concentration sur l'instant présent, sur le prochain match. J'aimerais jouer chez les pros, mais pour moi c'est encore un objectif à très long terme. »
« Jean-Samuel est véritablement un joueur d'impact, souligne son entraîneur-chef Danny Maciocia. Il est imposant physiquement et il peut utiliser aussi une grande vitesse. Il a une bonne connaissance de sa position et ne fait que très peu d'erreurs mentales. »
L'étudiant en sécurité et études policières a toujours partagé ses succès avec ses coéquipiers. La ligne défensive est bien soudée et ces joueurs célèbrent tous leurs bons coups ensemble. « J'étais content de retrouver les gars sur la ligne après la saison morte, dit-il. On sait que l'on peut compter l'un sur l'autre. Notre mentalité, c'est que ça commence toujours par nous. Si on fait bien notre travail, toute la défense en bénéficie. »
Au mois d'août, le très souriant Lavallois de 22 ans s'est présenté à son troisième camp d'entraînement avec un nouveau statut. En tant que vétéran, il devra prendre plus de responsabilités au sein de l'équipe cette saison. Ses entraîneurs l'ont d'ailleurs nommé parmi les capitaines de la formation.
« Je ne suis pas très bavard, mais on m'a dit que je pouvais être un leader par mes actions, affirme-t-il avec beaucoup de modestie. Quand je suis arrivé au camp, j'ai remarqué que les recrues me démontraient beaucoup de respect. Maintenant, je n'hésite pas à donner quelques conseils. »
Le sympathique colosse de six pieds et de 245 livres ne perdra jamais son calme sur le terrain. Il ne fera pas de grande scène dans le vestiaire non plus. Sa façon de répliquer à ses adversaires et de s'exprimer, c'est de laisser aller son talent sur le terrain et de ne jamais abandonner. « Je n'aime pas quand il y a des débordements, dit-il. Ça enlève tout le but du sport. »
Du succès partout où il est passé
Étant le cinquième de six enfants au sein d'une famille de sportifs, Blanc a rapidement développé ses habiletés athlétiques. Ses trois frères plus âgés avaient choisi avant lui, respectivement, l'athlétisme, le hockey et le basketball. Le cadet a trouvé sa voie en troisième secondaire au Collège Mont-Saint-Louis. Après avoir joué dans des équipes de basketball et de soccer, il a été initié au football. « On ajoutait le contact dans le sport et j'ai tout de suite eu la piqûre. »
Dès la fin de son secondaire, il a été remarqué à la Coupe Canada avec l'édition championne d'Équipe Québec en 2008.
En fait, Jean-Samuel Blanc a gagné pratiquement partout où il est passé. D'abord, il a remporté un Bol d'Or avec les Kodiaks de Mont-Saint-Louis à sa dernière année, avant de faire de même au collégial avec les Cheetahs de Vanier.
Source : Mathieu Dauphinais, agent d’information sportive