Plus qu’un simple camp de printemps
Tous les joueurs sont excités à l’idée d’enfiler leurs épaulettes et de fouler le terrain cette semaine. Le camp printanier possède toutefois une signification très particulière pour deux receveurs de passes qui reviennent de blessures majeures qui ont drastiquement mis fin à leur saison 2017.
Il y a un an, les attentes étaient élevées envers Simon Losier-Tremblay qui entamait sa deuxième saison dans l’uniforme des Bleus. L’ancien des Phénix du Collège André-Grasset s’est toutefois déchiré le ligament croisé antérieur et a dû mettre une croix sur la campagne.
C’est certain qu’il y a un petit stress à l’idée de revenir, parce que c’est presque la dernière étape de mon retour au jeu, a expliqué celui qui mettra toute cette mésaventure derrière lui lorsqu’il prendra part à un match. Ma réhabilitation a super bien été et je me sens prêt. La confiance est là même si je vais devoir me réajuster pendant les premières pratiques.
Lors de la deuxième semaine d’activités de la saison 2017, ce fut au tour de Raphaël Major-Dagenais de subir une blessure [fracture du péroné] qui a mis fin à sa saison, après avoir connu un départ canon.
Je me sens comme s’il n’y avait jamais rien eu, a avoué celui qui a mis la main sur le titre de joueur par excellence des unités spéciales de la première semaine d’activités. Je repars exactement au même niveau que j’étais et je sais que je suis capable de le faire.
Longue réhabilitation
Si les deux hommes sont aujourd’hui prêts à jouer au football, c’est grâce à tous les efforts qu’ils ont mis et de l’aide qu’ils ont reçue. Malgré toute cette persévérance, Raphaël a passé bien près de devoir regarder ses coéquipiers à partir des lignes de côté, une fois de plus.
Ça ne fait pas longtemps que je suis remis à 100%, a avoué Major-Dagenais. À l’occasion, ma cheville enflait et il fallait que je me repose pendant quelques jours. Si le camp avait débuté il y a un mois, je n’aurais pas été capable. C’est certain que j’ai eu un peu peur, mais là tout est beau!
Pour sa part, Simon sait depuis environ deux mois qu’il est rétabli et prêt à jouer. Même s’il ne pourra jamais récupérer la saison qu’il a perdu, il s’est assuré de profiter du temps libre qu’il avait au maximum afin de revenir au sommet de son art.
J’ai toujours été quelqu’un qui se lève le matin en se demandant qu’est-ce que je fais aujourd’hui qui va m’aider à devenir meilleur? J’ai travaillé sur mon équilibre et ma préparation mentale. J’ai également pu guérir des petites blessures mineures que je traînais depuis plusieurs années. Ce n’est pas ce que je voulais, mais ç’a donné une pause à mon corps et là je suis prêt à revenir en force.
Simon Losier, c’est un travaillant, a lancé sans hésiter l’entraîneur-chef de l’équipe Danny Maciocia. Il est bon pour attraper des ballons dans le trafic et pour bloquer. Il a tellement travaillé fort dans la salle de musculation, alors ça regarde bien pour lui et ça nous donne une très bonne profondeur. Pour Raphi, en plus d’attraper les ballons il peut les retourner. On veut tous qu’il revienne au même niveau qu’il était avant sa blessure.
La confiance des coéquipiers
En plus des médecins, des physiothérapeutes et de la parenté, le support des coéquipiers est primordial afin d’assurer une bonne guérison et les deux receveurs n’auraient pas pu demander mieux.
Les joueurs de football, on se valorise beaucoup par rapport à ce qu’on peut donner sur le terrain, a avoué Losier-Tremblay. Quand tu ne joues pas un an, tu sais que tu en donnes pas autant qu’eux [tes coéquipiers]. Le fait de savoir que j’ai leur respect, ça m’a aidé et j’étais à l’aise.
Je suis allé à presque toutes les pratiques et à tous les matchs, a quant à lui admis Major-Dagenais. Les gars étaient contents de me voir et me demandaient toujours comment ça allait. Ils savent que je suis dédié et je l’apprécie.