Maciocia et ses Carabins passent aux choses sérieuses

Montréal, le 11 août 2011 – Dans le stade du CEPSUM, le sujet est sur toutes les lèvres. Les joueurs et les entraîneurs sont très excités à l'idée de finalement amorcer le camp d'entraînement en vue de la prochaine saison. Rarement a-t-on senti autant de plaisir et de camaraderie dans l'environnement de l'équipe de football des Carabins de l'Université de Montréal.

L'approche que le nouvel entraîneur-chef Danny Maciocia a choisie à son arrivée avec l'équipe en novembre dernier y est peut-être pour quelque chose. Maciocia, qui a travaillé 14 ans dans la Ligue canadienne de football (LCF), a justement voulu amener une éthique de travail de calibre professionnel. « On recherche des étudiants en football, explique-t-il. Ils doivent comprendre les concepts et se donner à 100% pour l'équipe. Ensemble nous allons former une formation rapide et très excitante à voir sur le terrain. »

Il demeure tout de même conscient de la vocation de ses joueurs. « Danny a compris ce que cela impliquait d'être un étudiant-athlète et il a su apporter les bons ajustements, affirme le joueur de ligne défensive étoile David Ménard (kinésiologie). En bout de ligne, on se retrouve avec le meilleur des deux mondes. »

Le pilote des Bleus veut pouvoir compter sur des joueurs qui veulent s'investir totalement dans leur cheminement d'étudiant-athlète et il aime leur donner beaucoup de responsabilités. « C'est à nous de prouver que nous sommes capables de les assurer », dit le joueur de ligne offensive Alexis Rousseau-Saine (médecine). Maciocia souligne que cela commence simplement par la ponctualité. « Tout le monde doit être à l'heure à chaque fois, que ce soit une réunion, une pratique ou autre », dit-il.

La formation montréalaise est également repartie sur de nouvelles bases. Sur les 85 joueurs invités au camp d'entraînement, près d'une quarantaine n'ont joué aucun match sur le circuit universitaire. « Tout le monde doit se prouver, ajoute Rousseau-Saine, qui a récemment reçu un titre de capitaine. Il n'y a plus de statut et personne n'est assuré de son poste. Tous les joueurs prennent ça très sérieusement. »

Pour les Carabins, leur match d'ouverture du 1er septembre à domicile face aux Redmen de McGill est encore trop loin. « Pour les jeunes joueurs, c'est normal d'être excité, mais les vétérans le sont tout autant, souligne le secondeur de quatrième année, Jonathan Beaulieu-Richard (pharmacie). On s'en parle tout le temps. J'ai rarement ressenti autant d'excitation avant le début d'une saison. » D'ici là, les Bleus travailleront sans relâche du 13 au 26 août, dernier jour du camp d'entraînement.

L'enthousiasme est palpable dans l'entourage de l'équipe et cela n'épargne pas l'entraîneur-chef. « J'ai vraiment hâte de sauter sur le terrain, dit Maciocia. Au cours des 14 dernières années, chez les professionnels, on commençait à jouer au mois de juin. Pour moi, je crois que c'est l'adaptation la plus difficile. »