Quand un rêve devient réalité
Il y a un an à peine, Jeffly Julien avait seulement mis les pieds sur un terrain de football dans ses rêves. Le jeune homme de 22 ans a finalement réalisé ce rêve, lui qui prend présentement part au camp printanier des Carabins.
Depuis qu’il est jeune, celui qui tente de s’établir comme demi-défensif a toujours souhaité jouer au football, mais les dépenses reliées à la pratique de ce sport étaient trop élevées. Pendant son secondaire, il a pris part à quelques matchs amicaux de basketball, mais rien de plus. Bref, le sport de compétition ne faisait pas partie de sa vie. C’est finalement lorsqu’il a débuté ses études au Collège de Montmorency que sa carrière sportive a pris son envol.
Leur équipe de basketball [les Nomades] est assez réputée et j’ai demandé à l’entraîneur de me laisser tenter ma chance. J’ai finalement été coupé, mais j’ai continué à m’entraîner. L’année suivante, j’ai essayé à nouveau et j’ai été pris. J’ai fait deux ans là-bas, a expliqué celui qui a même eu l’honneur d’être capitaine de l’équipe.
À sa dernière campagne de basketball collégial, ses coéquipiers et lui ont mis la main sur le titre de champion provincial, son premier honneur sportif à vie.
À partir de ce moment, j’ai décidé que le basket c’était fini. Je commençais un baccalauréat en finance à l’UQAM et avec mon stage je voulais investir tout mon temps dans ma carrière.
Un manque
Même s’il appréciait son domaine d’études, il a rapidement réalisé que le sport et la compétition lui manquaient énormément. Le choix facile aurait été de recommencer le basketball, mais la différence à ce moment de sa vie, était qu’il avait maintenant les moyens de pratiquer le football. Le choix n’a donc pas été difficile…
Le sportif de nature s’est joint aux Sabercats de la Rive-Nord, une équipe civile de l’Association régionale de football Laurentides-Lanaudière (ARFLL).
Je voulais faire quelque chose de nouveau! Mes amis me voyaient jouer et me disaient qu’il y avait quelque chose à faire. Ce qui était à la base un rêve d’enfant commençait à faire du sens un peu plus!
À la fin de ma saison civile, j’ai eu des discussions avec McGill, Concordia, Sherbrooke et Ottawa, mais mon entraîneur en défensive a parlé avec Byron [Archambault] et il a regardé ma vidéo des moments forts de ma saison. C’est ici, à Montréal avec une équipe qui aspire à remporter la Coupe Vanier que je voulais jouer.
Rêve versus réalité
Malgré tous les efforts et les bonnes intentions, commencer à jouer au football au niveau universitaire avec l’une des puissances au pays peut sembler audacieux. Toutefois, ce n’est pas dans la nature du sympathique jeune homme de se laisser abattre par un défi qui peut, à première vue, sembler énorme.
Je n’ai pas vraiment d’attente. Je veux prouver ce que je vaux et trouver mon rôle dans l’équipe. Byron m’a mentionné l’importance des unités spéciales. Je n’ai pas de vision d’où je veux jouer, mais je pense que je vais probablement le réaliser cette semaine.
L’accueil qu’il a reçu de la part de ses nouveaux coéquipiers a également eu un impact positif dans son adaptation à ce nouveau sport extrêmement exigeant.
Après une semaine, je me sentais déjà comme chez moi. Ç’a été facile et je sens que je fais partie de l’équipe.
Peu importe la manière dont se terminera son aventure avec les Bleus, une chose qu’on ne pourra jamais lui enlever est son acharnement à vouloir accomplir ses rêves. Qui sait, peut-être que plus tôt que tard, celui qui n’avait jamais mis une médaille autour de son cou il y a quelques mois seulement pourrait soulever la Coupe Vanier au-dessus de sa tête?