Un poste à décrocher
La fin du parcours universitaire du quart-arrière Samuel Caron signifie le commencement d’un nouveau cycle pour les Carabins, un cycle qui débute avec la présentation du camp printanier.
L’an passé, c’est la recrue Dimitri Morand qui secondait Caron et il a livré la marchandise lorsque les entraîneurs ont fait appel à ses services. La porte est tout de même bien ouverte présentement et les prestations des quatre quarts seront scrutées à la loupe tout au long de la semaine.
«C’est une belle opportunité pour Dimitri de s’établir comme notre quart-arrière partant, a lancé avec confiance Danny Maciocia. Il a mis beaucoup de temps dans sa préparation physique et mentale.»
S’il rêve de se retrouver derrière le centre lorsque les siens entameront leur saison, celui qui a été nommé le joueur par excellence du circuit collégial division 1 en 2016 ne prend absolument rien pour acquis.
«Pour le moment, la place de partant n’appartient pas à personne. C’est justement pour ça qu’il y a un camp, a humblement admis Morand. Il y a beaucoup de profondeur au poste de quart-arrière. Gabriel Archambault est très talentueux et il est là pour sa quatrième année.»
Bien évidemment, Dimitri n’est pas le seul à avoir remarqué l’excellent travail et surtout la progression fulgurante de son coéquipier Gabriel Archambault.
«J’aime beaucoup Gabriel, a lancé sans hésitation Danny. Depuis qu’il est avec nous, c’est probablement le gars qui s’est le plus amélioré. On s’attend à beaucoup de choses de lui. On a également deux bons jeunes quarts. Ils ont du travail à faire, mais j’ai confiance en eux!»
Apprendre des vétérans
En plus d’avoir eu la chance de côtoyer Samuel Caron lors de sa dernière saison, Dimitri a l’opportunité de travailler tous les jours aux côtés du seul quart-arrière de l’histoire du programme à avoir mené les siens vers une conquête de la Coupe Vanier, soit Gabriel Cousineau.
«C’est vraiment quelqu’un à qui j’aime demander des conseils, a avoué Dimitri en se référant à celui qui occupe maintenant le poste d’entraîneur des receveurs de passes pour les Bleus. Il est vraiment présent et proche des gars. Quant à Sam, il était très respecté par tout le monde et j’admire ça. Il ne faut rien forcer, l’important c’est de rester soi-même.»
La pression
Peu importe le rôle qu’il occupera l’an prochain, l’étudiant en sciences de la communication sait qu’il sera accompagné d’une bonne dose de pression. Ce n’est toutefois pas un facteur qui le dérange ou le perturbe dans sa préparation, tout au contraire.
«Ça vient avec la position. Dès que tu t’embarques dans ça, tu le sais. Sur un terrain de football ou à l’école, je performe mieux sous la pression. Il y a beaucoup d’attente, mais ça ne me stress pas.»
Un autre facteur qui pourrait augmenter le poids sur les épaules de Dimitri est le fait que leur grand rival, le Rouge et Or de l’Université Laval, pourra compter sur Hugo Richard, un vétéran qui disputera sa cinquième et dernière année avec l’équipe.
Les deux équipes sont assurées de croiser le fer à deux reprises en saison régulière, mais si on se fie aux dernières campagnes, les chances de voir les deux puissances du football universitaire québécois se retrouver en finale de la Coupe Dunsmore sont plutôt élevées.
«Je ne joue pas contre les autres quarts-arrière, moi je joue contre leur défensive. C’est [Hugo Richard ] un excellent joueur de football et j’ai hâte de pouvoir me mesurer à lui cette année.»
S’il doit concéder «l’avantage» de l’expérience à son adversaire, le joueur de 20 ans est persuadé qu’il peut compter sur les meilleures armes afin de l’aider à mener les siens vers la victoire.
«Je crois honnêtement qu’on a le meilleur groupe de receveurs au Canada. On a beaucoup de profondeur et ç’a paru l’an passé avec toutes les blessures. Je suis excité de pouvoir travailler plus avec eux cette année. Je me considère privilégié!»