Tour du chapeau philanthropique de Julien BriseBois
Julien BriseBois, directeur général du Lightning de Tampa Bay, partage sa réflexion sur son engagement philanthropique triple auprès des Carabins, de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, et d’un organisme d’aide aux familles d’enfants malades à Tampa, en Floride.
Devenir membre du Club des Gouverneurs des Carabins, pour Julien BriseBois, semblait tout à fait naturel. En gagnant sa vie dans le sport et dans le hockey, c’était logique pour lui de s’associer à l’équipe de hockey féminin des Bleus. Et comme celui qui n’a pas été Carabin lui-même souhaitait se rapprocher de son alma mater, l’occasion était parfaite pour faire un geste significatif à l’Université.
Ce qui m’interpelle, c’est de donner à l’Université de Montréal. Aussi, je voulais être associé à un programme d’excellence et le hockey féminin des Carabins est un des meilleurs au monde.
Dans la pyramide mondiale du hockey féminin, le hockey universitaire canadien se situe près du sommet et, à son avis, il faut continuer de le développer. S’il se réjouit de voir le sport féminin gagner du terrain, il souligne l’importance du sport universitaire comme vecteur des meilleurs talents qui se démarquent aujourd’hui.
Comme diplômé, l’Université de Montréal m’a donné les moyens de mes ambitions. C’est une université de classe mondiale qui n’a rien à envier aux autres grandes institutions, je suis très privilégié d’avoir bénéficié de son enseignement et de son prestige.
Au-delà du fait qu’il sente une responsabilité comme diplômé de redonner, Julien BriseBois voit aussi dans son engagement philanthropique une façon d’exprimer sa reconnaissance et sa fierté de contribuer au rayonnement de son alma mater.
Aux États-Unis, le sport universitaire est dans la culture. Il en va de même en ce qui a trait aux dons aux universités. Au Québec francophone, ça l’est beaucoup moins et il faut que ça change! Une quinzaine d’universités canadiennes ont des fonds de dotation de 500 millions et plus, mais aucune d’entre elles est une université francophone. C’est inacceptable.
En devenant, en 2024, ambassadeur de la campagne majeure de l’Université de Montréal, L’heure est brave, et en annonçant avec sa conjointe un nouveau don de 500 000$ pour la Faculté de droit, Julien BriseBois a souhaité redoubler d’efforts pour stimuler la culture philanthropique au Québec et inviter d’autres diplômés à redonner.
Pour lui, la qualité des relations qu’entretiennent les universités avec leurs diplômés est essentielle à la vitalité de nos institutions. Là encore, le sport universitaire joue un rôle prépondérant, explique celui qui porte fièrement le logo des Carabins quand il en a l’occasion. C’est, pour lui, une façon de rendre hommage aux étudiants-athlètes qui mènent avec succès un double cheminement académique et sportif que peu de personnes peuvent réussir. Il est admiratif de la discipline dont ils font preuve, ainsi que des habiletés qu’ils développent, en particulier leur intelligence émotionnelle pour mener une équipe, faire face à la pression et améliorer la performance collective.
Outre leur attachement pour l’UdeM, Julien BriseBois et sa conjointe, également diplômée de l’UdeM, partagent une réflexion approfondie sur leur action philanthropique et le sens qu’ils veulent lui donner.
Il n’y a que 32 directeurs généraux dans la Ligue Nationale de Hockey et je suis privilégié d’être l’un d’eux. Je travaille fort et pourtant, beaucoup de gens travaillent tout autant dans d’autres milieux, mais ils n’ont pas le même niveau de rémunération. La compensation que les gens reçoivent n’est pas toujours à la mesure de leur effort ou de la qualité de leur travail. Nous sommes reconnaissants de notre chance et c’est important pour ma conjointe et moi de redonner.
Parents de deux garçons, ils ont discuté en famille des privilèges auxquels ils ont accès et des clivages qu’ils constatent dans leur environnement. Ainsi, la famille a décidé en 2024 de soutenir sa communauté immédiate de Tampa par un don majeur à Ronald McDonald House Charities (Œuvres des Manoirs Ronald MacDonald) pour aider les familles des enfants malades – une cause chère également au Lightning de Tampa Bay.
D’une certaine façon, Julien BriseBois a préparé son action philanthropique comme il prépare d’autres projets importants : après avoir déterminé les objectifs, il a peaufiné la stratégie, sélectionné les ressources, mobilisé les expertises, et mis en place les actions tout en identifiant les opportunités et mitigeant les risques. Mais cette fois-ci, c’est un projet familial dont il tire une grande satisfaction.
Il y a des dépenses et il y a des investissements dans la vie. On utilise des actifs, on connait la valeur de ce qu’on donne, on voit un retour sur les investissements, on a l’impact qu’on veut avoir. Pour nous, les dons sont des investissements pour la résilience de notre communauté et de toute la société.